: Vidéo Philippe Martinez : “Nous réclamons que l’État impose à l’ensemble des entreprises de ne pas verser de dividendes aux actionnaires cette année.”

Malgré le confinement, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, rappelle que l’activité syndicale de poursuit. “L’action consiste d’abord à veiller à la protection des salariés et faire respecter le droit du travail. Qu’il n’y ait pas de ruptures de contrat de travail dont pourraient abuser certains employeurs, liées au confinement ou à la pandémie.”

Y a-t-il eu des abus ? “Oui, il y a des problèmes de protection. Je pense à ce qui se passe chez Amazon, où les salariés travaillent dans des conditions déplorables, sans protection. Et puis des tentatives chez Disney, par exemple, de rompre unilatéralement des contrats à durée déterminée de salariés, intermittents du spectacle. Ce qui est parfaitement illégal dans la période.”

Philippe Martinez est revenu sur la question des dividendes versés aux actionnaires. “On demande de la solidarité à tous les citoyens français. Et dans la période, les entreprises sont aidées. Il y a nécessité que ces entreprises soient solidaires aussi. Le ministre conditionne ça à l’obtention d’aides, mais dans la période, c’est toutes les grandes entreprises qui devraient être solidaires. Mêmes celles qui ne reçoivent pas d’aide, devraient y participer. Donc nous réclamons que l’État impose à l’ensemble de ces entreprises de ne pas verser de dividendes aux actionnaires cette année.”

Le secrétaire général de la CGT estime “qu’on en fait beaucoup autour” de l’appel à la grève lancé par la CGT. “Un préavis de grève, premièrement ce n’est pas la grève. C’est une alerte, comme il y a dans les services publics et beaucoup d’entreprises. Ça ne concerne pas tous les services publics, c’est une alerte qui fait partie du droit pour toutes les collectivités, où il y a des problèmes de protection mais c’est quelque chose qui a été fait dans le commerce. Les salariés se sont mis en grève. Alors que ces salariés rendent des services à la nation, on ne peut pas travailler au détriment de sa santé, même dans des situations extrêmes que nous connaissons aujourd'hui. C’est la santé qui prime.”