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Vidéo Alain Griset : “Le chômage partiel s’il n’est pas accepté pour nos collègues, il y aura tout de suite du chômage"

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: L'éco
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Alain Griset, président de l’U2P, l’Union des entreprises de proximité, était l'invité de :l'éco ce lundi 30 mars 2020.

Alain Griset, président de l’U2P, l’Union des entreprises de proximité, pousse un cri d’alarme. “L’U2P a beaucoup travaillé avec le gouvernement pour mettre en place un plan d’ensemble d’accompagnement, il est satisfaisant. Mais on se rend compte au quotidien, qu’un certain nombre de nos collègues, de plus en plus nombreux, ont des difficultés sur la mise en oeuvre. En particulier avec l’administration en charge du chômage partiel, et quelques fois avec certaines banques. Il y a une semaine, il y avait un bug parce qu’il y avait beaucoup de demandes. Cette administration, comme beaucoup d’autres, il y a aussi des malades, donc il y a un afflux de dossiers et ils ont du mal à les traiter. Donc nos collègues n’ont pas de réponse, quelquefois des réponses un peu tatillonnes, alors qu’aujourd’hui on devrait avoir une quasi-automaticité. Quand une entreprise a une difficulté financière, quand il n’y a pas de travail, le chômage partiel doit être directement autorisé.

Alain Griset prévient : “Le chômage partiel s’il n’est pas accepté pour nos collègues, il y aura tout de suite du chômage.” “L’objectif que nous partageons avec le gouvernement c’est de permettre à nos entreprises de passer ce moment difficile. Pour que, dès que la crise sanitaire sera terminée, nous puissions reprendre notre activité.

Le président de l’U2P évoque le fonds de solidarité pour les indépendants. “1500 euros pour toutes les entreprises qui ont eu un arrêt d’activité dû au décret pris par le gouvernement. Normalement, c’est automatique. Il y a un dispositif qui, pour l’instant, nous convient pas totalement. Puisqu’il faut constater moins de 70% du chiffre d’affaires au mois de mars, alors qu’il y a eu 15 jours d’arrêt. Nous continuons à demander au gouvernement que ces dispositifs prennent en compte la réalité de l’économie. Il faudrait qu’on constate 50% et non pas 70% pour que ça corresponde à nos besoins. Derrière, il y a la problématique de l’ensemble des autres frais pour lesquels il faudrait aussi que le fonds de solidarité puisse jouer.

Quels sont ces frais ? “On a quelques collègues qui ont des locaux, qui appartiennent à des privés, donc il y a des loyers à payer. Il y a aussi les questions d’EDF, de GDF, qui devraient être portées mais on n’a pas encore totalement de dispositif complet. L’U2P défend un principe : quand il n’y a pas de recettes, il ne doit pas y avoir de dépenses. Zéro recette, zéro dépense.

Alain Griset conclut en abordant le sujet des prêts de la Banque publique d'investissement. “C’est un dispositif extrêmement important. Il y a un aspect bancaire, d’abord sur les prêts professionnels qui doivent être reportés, les échéances au moins de 6 mois. Il y a le crédit de trésorerie, à hauteur de 25% du chiffre d’affaires de l’année précédente, pour un taux d’intérêt de 0,25%. L’ensemble des banques doivent autoriser ces crédits de trésorerie parce que l’État les cautionne à hauteur de 90%. L’ensemble de nos collègues doit pouvoir en bénéficier.

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