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Vidéo Éric Lombard : "Cette crise pose un problème d’indépendance nationale, qui est très clair. Certaines productions sont indispensables et nous devons les maîtriser sur notre territoire"

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo
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Éric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts, était l'invité de :l'éco ce lundi 20 avril 2020.

Éric Lombard, directeur général de la Caisse des Dépôts, est revenu sur la collecte record du Livret A en mars. “Je pense que ce sont surtout des épargnants qui n’ont pas beaucoup d’autres occasions de dépenses, puisque les spectacles, les restaurants, ces occasions habituelles ne sont pas possibles en ce moment.

Éric Lombard rappelle que “l’argent du livret A ne dort pas” mais est “investi pour financer le logement social et notre économie, nos entreprises”.

Le directeur général de la Caisse des Dépôts évoque la réouverture des bureaux de poste. “On est en train de réarmer le dispositif progressivement, il faut s’organiser en protégeant les postières et les postiers et les clients. On va arriver à plus de 8 000 points de contact très vite et le nombre de tournées par semaine augmente, on va aller à quatre tournées par semaine. Tous les services essentiels, comme les visites aux personnes âgées ont lieu tous les jours malgré tout. Donc la Poste fonctionne réellement autant que possible compte tenu des contraintes de sécurité et de santé.

Éric Lombard l’affirme : “La Caisse des Dépôts est très mobilisée en soutien de ses partenaires habituels, le logement social, les collectivités locales”. “Parallèlement, BPI France que nous détenons conjointement avec l’État, fait un travail massif pour distribuer les prêts qui sont garantis par l’État.

Éric Lombard évoque la relocalisation d’entreprises en France. “Cette crise pose un problème d’indépendance nationale, qui est très clair. Certaines productions sont indispensables et nous devons les maîtriser sur notre territoire. Il faudra réfléchir, filière industrielle par filière industrielle et ré-implanter des opérations industrielles sur les territoires. Dans ce cadre, la Banque des territoires de la Caisse des Dépôts va pouvoir accompagner les collectivités locales pour qu’elles accueillent ces entreprises. Et BPI France va pouvoir financer ce mécanisme de réindustrialisation du pays. Ça a aussi des impacts positifs sur la pollution, moins de transports, des industries nouvelles, propres et en matière d’emplois c’est très positif. L’avantage de l’industrie c’est de l’emploi réparti sur tout le territoire.

Quelle somme d’argent êtes-vous prêts à mobiliser pour cela ? “BPI France travaille déjà sur la mobilisation de nouveaux fonds. C’est vraiment un peu tôt, mais l’État a déjà alloué 20 milliards d’euros à l’APE, l’Agence des participations de l’État, qui gère les grandes participations publiques. Il faudra, qu’entre les acteurs publics et privés, on mobilise un montant du même niveau. Il faudra quelques dizaines de milliards d’euros au total pour l’ensemble du pays.

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