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Jacques Biot (Huawei France) : "Assurer des transferts de technologies grâce aux ingénieurs chinois"

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: L'éco
Article rédigé par franceinfo - Aurore Briffod
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Jacques Biot, président du conseil d'administration de Huawei France, est l'invité de Jean-Paul Chapel dans la matinale de France Info. 

Huawei va investir 200 millions d'euros pour construire une usine basée en Alsace. A la clé, 300 emplois pour une ouverture prévue en 2023. Jacques Biot, président du conseil d'administration de Huawei France, détaille : "Des stations de base seront fabriquées, c'est l'équipement qui connecte le téléphone au réseau. Cela concernera la 5G mais aussi les autres générations." C'est la première fois que "Huawei installe une production de stations de base en dehors de Chine".

Pourquoi la France ? "Le pays est idéalement placé sur le plan géographique. La France est au coeur de l'Europe. C'est un pays dans lequel il y a des ressources scientifiques, académiques, industrielles et sociales", développe Jacques Biot. 

Dans un premier temps, des ingénieurs chinois seront présents "pour assurer les transferts de technologies". Ensuite, Huawei souhaite s'appuyer sur les compétences locales en fonction de leurs disponibilités en France et en Europe. Des transferts de technologies qui ont souvent été dans le sens inverse. Mais Jacques Biot l'affirme : "La Chine n'est plus dans la copie, elle est dans l'invention. Huawei est aujourd'hui en avance sur le plan scientifique et technologique.

Alors que des accusations d'espionnage visent le groupe chinois, le président du conseil d'administration de la branche française préfère relativiser : "Cela nous fait sourire. L'entreprise existe depuis 1987 et nous sommes en France depuis 17 ans. S'il y avait de l'espionnage, cela aurait été démontré." Plus récemment, le footballeur Antoine Griezmann a mis un terme à son contrat publicitaire le liant à Huawei à la suite de critiques sur l'utilisation de technologies pour surveiller le peuple Ouighour. "C'est une décision personnelle que l'on regrette. Nous avons clarifier notre position à la suite de cette démarche : dans un communiqué, nous confirmons que nous nous opposons à toute forme de discrimination", se défend Jacques Biot. Il confirme, par ailleurs, que la réputation d'une entreprise peut être un frein à son développement. 

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