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Vidéo Jean-Pierre Farandou : "La SNCF s'engage pour l'apprentissage dans cette période difficile, en engageant 7000 alternants"

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Jean-Pierre Farandou : "La SNCF s'engage pour l'apprentissage dans cette période difficile, en engageant 7000 alternants
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Jean-Pierre Farandou, président directeur-général de la SNCF, était l’invité de Jean-Paul Chapel dans ":l’éco" ce jeudi 10 septembre.

Jean-Pierre Farandou, président directeur-général de la SNCF, était l’invité de Jean-Paul Chapel dans ":l’éco". Il y a notamment évoqué l'alternance et les perspectives offertes par plan de relance dans le transport ferroviaire.

Jean-Pierre Farandou a commencé l’émission en détaillant l’engagement de la SNCF vers l’apprentissage, dans une période où les perspectives des centaines de milliers de jeunes entrants sur le marché du travail sont obscurcies par la crise économique. Le PDG de la SNCF entend vouloir « éviter de faire de ces jeunes une génération sacrifiée », et annonce l'accueil prochain de 7000 alternants au sein de la SNCF, soit 1000 supplémentaires par rapport aux années précédentes. « La SNCF est une entreprise d’utilité publique. Elle est une des premières à accueillir les jeunes, dans tous types de métiers (du cœur du ferroviaire jusqu’aux métiers supports). Nous recrutons à tous les niveaux d’études, y compris les non qualifiés à qui il faut donner une deuxième chance. » Il invite les candidats à participer à la « Grande rentrée de l’apprentissage » sur le site https://grande-rentree-apprentissage.vimeet.events/fr/ : il s’agit une opération avec 19 autres entreprises, où chaque jeune pourra bénéficier d’un entretien virtuel les 16 et 17 septembre prochain.

Malgré cet effort sur l’emploi, Jean-Pierre Farandou ne nie pas que les effectifs de la SNCF sont en déclin. « En raison des efforts de productivité, l’emploi à la SNCF connaît une diminution d'environ 1,5 % tous les ans. Il s'agit d'une érosion régulière, mais pas massive » Il explique cette diminution par la nécessité d’améliorer la compétitivité et d’abaisser le coût du service, en raison de la concurrence mais également d'une demande de la collectivité, rappelant que les ressources de la SNCF proviennent d’une grande part d’argent public. Jean-Pierre Farandou souligne que l'entreprise qu'il dirige reste toutefois un recruteur important, évoquant « plus de 10000 emplois en CDI » qui seront à pourvoir l’an prochain au sein du groupe SNCF.

 "Notre objectif et d'avoir un transport ferroviaire complètement vert et décarboné dans les dix ans qui viennent."

Le plan de relance, allouant 4,7 milliards d’euros au transport ferroviaire, est considéré par Jean-Pierre Farandou comme « une bonne chose » pour la SNCF et pour les français : « Il n’y a pas de bon service ferroviaire si il n’y a pas de bon réseau », estimant que le plan de relance permet de rester sur une trajectoire de rénovation, afin d’éviter de connaître à nouveau des situations comme les caténaires trop âgés défectueux, qui ont bloqué des centaines de personnes le 30 août dernier. Par ailleurs, le PDG de la SNCF évoque des investissements bienvenus dans le fret, qu’il faut « absolument aider, afin d'améliorer l’intérêt général en ayant moins de camions, et davantage de marchandises dans les trains. » Enfin, Jean-Pierre Farandou évoque les petites lignes, pour lesquelles la SNCF est « ravie de disposer de nouveaux fonds pour mieux les entretenir ». Il y évoque notamment l’implantation de trains à hydrogène, pour lesquels plusieurs régions se sont regroupées pour passer une commande d’une petite quinzaine de trains, les premiers devant être mis en circulation en 2023 et 2024. Cette tendance va dans le bon sens, selon Jean-Pierre Farandou. « Notre objectif est de nous diriger vers un transport ferroviaire complètement vert et décarboné dans les dix ans qui viennent. »

Interrogé sur la grève du jeudi 17 septembre, Jean-Pierre Farandou, affirme qu’elle est compliquée dans l’actuel contexte économique, sanitaire et social, et évoque le sens de responsabilité des cheminots pour être présents. « Je suis convaincu que les français trouveront leurs trains pour travailler, et que les entreprises trouveront leur train de marchandise pour transporter leur production. »

L’entretien s’est conclu avec la chanson « La Corrida » de Francis Cabrel.

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