: Vidéo Allemagne : à Dresde, néo-nazis contre pro-européens
Pour son reportage en Allemagne, le magazine "Avenue de l'Europe" était à Dresde le 13 février dernier. La ville aujourd’hui reconstruite commémorait le bombardement de 1945 qui l'avait rayée de la carte. Deux visions de l'Histoire et de l'Europe se faisaient face. Extrait.
Pour son reportage en Allemagne, le magazine "Avenue de l'Europe" était à Dresde le 13 février 2017. La ville aujourd’hui reconstruite commémorait le bombardement de 1945 qui l'avait rayée de la carte. Au moins 25 000 civils sont morts dans ce champ de ruines. Soixante-douze ans après, dans Dresde, deux commémorations se font face, deux visions opposées de l'Histoire, de l'avenir et de l'Europe.
D'un côté, les pro-européens. Beaucoup de jeunes ici. Pour eux, pas question de laisser la rue aux néo-nazis ni d'oublier qu'avant la douleur de Dresde, il y a eu l'Holocauste. Sur ce qui fut la place Adolf-Hitler, ils se rassemblent sous la banderole : "Les criminels allemands ne sont pas des victimes".
"Avec cette manifestation, on entend lancer un message fort contre le racisme. On se doit d'affronter le poids de notre histoire. Nous avons la responsabilité d'agir", dit une étudiante en droit. Le soir venu, leur hommage et leurs bougies s'adressent aussi aux victimes de la guerre en Syrie. En présence du maire de Dresde, menacé de mort par des néo-nazis.
Le maire menacé pour avoir "ouvert la porte aux migrants"
Autre place de Dresde, autre ambiance. Sous haute surveillance policière, les militants d'extrême droite serrent les rangs. Ils arborent les affiches du parti populiste qui monte, l'AfD, à l'effigie de sa cheffe, Frauke Petry. La tension est palpable, la polémique enfle : "Ce n'est pas mon maire, je veux qu'il parte immédiatement. Il a ouvert les portes aux migrants, et ils sont beaucoup trop nombreux. C'est très grave", martèle un manifestant.
Ici, on est "derrière Trump. Lui aussi, il se fait humilier chaque jour. Le populisme, ça vient du mot 'peuple'", fait valoir un autre manifestant, qui "ne voi[t] pas où est le problème" et se réjouit qu'"un vent frais traverse l'Europe et l'Allemagne".
Extrait de "Allemagne : périls en la demeure", un reportage diffusé dans "Avenue de l'Europe, le mag" le 15 mars 2017.
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