: Vidéo Un Œil sur la planète. La vie et rien d'autre
Aux quatre coins de cette Syrie qui occupe la une des médias depuis 2011, la vie continue pourtant, vaille que vaille…
Dans un établissement scolaire pour garçons de la vieille ville à Damas, l'hymne national résonne dans la cour de l'école. Il est au cœur d'un quartier fermement tenu par le pouvoir. Ce matin-là, le professeur de français s'apprête à faire un cours sur les pronoms relatifs. En dépit des roquettes qui tombent régulièrement alentour, l'école n'a jamais fermé ses portes.
"On peut dire qu'on vit dans une espèce de coexistence avec la guerre. On n'y fait plus vraiment attention", dit l'un des élèves de cette classe de première. "Venir à l'école, c'est une forme de résistance. Il y a des gens qui font la guerre avec leurs armes, et nous, on la fait avec notre stylo", affirme un autre adolescent.
Les joyeux cris des enfants à deux pas des ruines
L'atmosphère paisible du souk de la vieille ville de Damas tranche avec l'idée que l'on peut se faire d'un conflit armé. "On n'aura jamais de meilleur président que Bachar Al-Assad. Malgré la guerre, il a beaucoup donné pour ce pays", affirme l'un des commerçants. Aucun produit ne semble manquer sur les étals. Les prix sont en revanche prohibitifs depuis que la guerre a commencé…
Alep est une des villes les plus difficiles à ravitailler. Il ne reste qu'une route étroite et poussiéreuse pour acheminer des marchandises dans l'ancienne capitale économique du pays. Aujourd'hui, la vieille ville de cette cité autrefois prospère n'est plus qu'un champ de ruines. Et pourtant, à quelques pas de ce désastre, les joyeux cris des enfants jouant au ballon chassent le bruit des armes…
Un reportage de Franck Genauzeau, Giona Messina.
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