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Vidéo "Sur la ligne". "Il faut que je comprenne ce qu'ils apprennent" : à Mayotte, les parents vont à l’école pour pouvoir aider leurs enfants

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"Sur la ligne". "Il faut que je comprenne ce qu'ils apprennent" : à Mayotte, les parents vont à l’école pour pouvoir aider leurs enfants
"Sur la ligne". "Il faut que je comprenne ce qu'ils apprennent" : à Mayotte, les parents vont à l’école pour pouvoir aider leurs enfants "Sur la ligne". "Il faut que je comprenne ce qu'ils apprennent" : à Mayotte, les parents vont à l’école pour pouvoir aider leurs enfants (SUR LA LIGNE / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Pour le deuxième numéro du magazine "Sur la ligne", Djamel Mazi et Christophe Kenck ont fait la rentrée scolaire de janvier avec les écoliers de Mayotte, après la flambée de violence que l'île a connue à la fin de l'année 2022. Des écoliers qui ne sont pas tous des enfants…

Comme les autres services publics du 101e département français, l'école mahoraise est en surchauffe : le nombre d'enfants non scolarisés est estimé à un millier. Ceux qui ont la chance d'aller à l'école souffrent souvent d'une situation familiale compliquée, propre à Mayotte.

C'est ce qu'explique une enseignante de l'école primaire T17 de Kawéni, un quartier défavorisé dans la banlieue de la capitale Mamoudzou. Le père est parfois absent (par exemple s'il a été expulsé, comme beaucoup de Comoriens en situation irrégulière), ou au sein d'une fratrie, les enfants n'ont pas le même père et peuvent eux-mêmes être de nationalité différente (française ou comorienne)… Parfois même, ajoute-t-elle, "le père qui est dans la maison, c'est le père biologique, mais le gamin a été reconnu par un père français qui a été payé pour reconnaître la paternité". Selon cette institutrice, "les fondations sont instables pour cette génération".

Un programme de 60 à 120 heures de français à destination des adultes

Afin de consolider ces fondations instables, l'Education nationale a décidé d'"Ouvrir l’école aux parents pour la réussite des enfants". Dans le cadre de ce dispositif OEPRE, un programme de français de 60 à 120 heures, gratuit, leur est destiné. L'équipe de "Sur la ligne" s'est rendue dans l'un des 19 collèges (sur les 22 que compte Mayotte) qui proposent ce programme.

Faïza y enseigne l'anglais. Née à Mayotte d'un père comorien, elle a longtemps exercé à Marseille, mais elle se sent plus utile ici qu'en métropole. Deux fois par semaine, elle fait face à un public qui la "change un peu des élèves qu'on a habituellement en classe de la 6e à la 3e" : une classe studieuse composée d'une dizaine d'adultes, comoriens, qui apprennent à écrire et parler le français. Ce sont les parents de ses élèves, comme cette mère de quatre enfants qui se présente dans un français encore hésitant.

"Les parents qui viennent ici sont motivés"

Que ce soit pour effectuer des démarches administratives, ou comme Ali, 45 ans, pour comprendre ce qu'apprennent leurs enfants, scolarisés au collège… "les parents qui viennent ici sont motivés, ils savent pourquoi ils sont là", approuve l'enseignante, qui souligne leur "envie de s'en sortir". Vingt-quatre personnes sont inscrites à ce cours. Les places sont limitées, alors beaucoup de parents sont sur liste d'attente.

Extrait de "Mayotte-Comores : les sœurs ennemies", à voir dans "Sur la ligne", magazine d'information internationale diffusé le 2 février 2023 à 23 heures sur France 2.

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