"Nous, les Européens". Immigration choisie : l'exemple hongrois

La question de l'immigration occupe une place dans le débat public en France. Certains assurent que le pays est en capacité d'accueillir des migrants et que les entreprises françaises ont besoin de bras, d'autres pensent qu'une régulation, voire une fermeture des frontières est nécessaire.

Pour ce nouveau numéro du magazine "Nous, les Européens" (Twitter), direction la Hongrie, où le gouvernement assume le parti pris de l'immigration pour combler le besoin de main-d'œuvre du pays.

Une immigration autrefois pointée du doigt, aujourd'hui avantageuse

> LE GRAND REPORTAGE

En Hongrie, les temps changent : en 2015, le pays dresse un mur de barbelés à sa frontière Sud pour se protéger des migrants. Aujourd'hui, huit ans plus tard, via des agences d’intérim, Budapest lance des invitations aux travailleurs étrangers. Le gouvernement du nationaliste Viktor Orbán s’en remet désormais aux migrants pour soutenir une économie rendue fragile par une population vieillissante et par le départ de nombreux Hongrois à l’étranger. Industrie, tourisme ou encore agriculture, près de 100 000 postes ne sont pas pourvus chaque année. Les travailleurs asiatiques forment le gros du bataillon étranger venu prêter main-forte aux entreprises hongroises. Iralyne, Philippine âgée de 25 ans, qui travaille comme femme de chambre dans un hôtel de Budapest depuis trois mois, gagne ici trois fois plus qu’aux Philippines.

Un reportage d’Agnès Girault-Carlie et Mathieu Dreujou.

> LES INVITES

- Catherine Guerniou, cheffe d'entreprise et adhérente de la Fédération française du bâtiment.

- François Héran, sociologue et démographe.

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