Vidéo "La terre a tremblé si fort que la montagne s'est brisée" : au Maroc, le village d'Imi N'Tala a presque disparu

Publié
Durée de la vidéo : 3 min
"La terre a tremblé si fort que la montagne s'est brisée" : au Maroc, le village d'Imi N'Tala a presque disparu
"La terre a tremblé si fort que la montagne s'est brisée" : au Maroc, le village d'Imi N'Tala a presque disparu "La terre a tremblé si fort que la montagne s'est brisée" : au Maroc, le village d'Imi N'Tala a presque disparu (ENVOYÉ SPÉCIAL / FRANCE 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions
Depuis qu'elle a été évacuée des décombres de son village du Haut Atlas après le séisme du 8 septembre, Malika n'a aucune nouvelle de son mari et de son fils aîné. Une équipe d'"Envoyé spécial" l'a accompagnée jusqu'à Imi N'Tala, dont il ne reste que des ruines.

Deux jours après le séisme qui a ravagé une partie du Maroc, les journalistes d'"Envoyé spécial" étaient à Amizmiz, à 20 kilomètres de l'épicentre. Parmi d'autres villageois des montagnes à la recherche d'un médecin, se trouvait une jeune femme avec son bébé dans les bras. Malika, 30 ans, et son fils Ilyès ont été évacués juste après le tremblement de terre. 

Depuis qu'elle est sortie des décombres, Malika est sans nouvelles de son mari, Moustapha, et de son autre fils de 8 ans, Anouar. Elle présume que tous deux sont morts. Lorsqu'elle décide de monter au village pour essayer d'en savoir davantage, les journalistes d'"Envoyé spécial" lui proposent de l'accompagner avec leur traducteur, Samir.

Un pan de falaise a écrasé le village 

Pour rejoindre Imi N'Tala, distant de 16 kilomètres, il faut s'enfoncer dans les montagnes du Haut Atlas. C'est là que le séisme a fait le plus de dégâts. Arrivée à destination, Malika découvre son village à terre : Imi N'Tala a presque disparu. Dans la nuit du vendredi 8 au samedi 9 septembre, la secousse a été si forte que la montagne s'est brisée. Un pan de falaise de plusieurs milliers de tonnes a écrasé les maisons, dont celle de Malika. "Quand j'étais dessous, raconte-t-elle, j'ai gratté pour réussir à respirer, pour trouver un petit trou d'air pour que nous puissions respirer, avec mon fils."

D'un voisin, elle apprendra que Moustapha n'a pu être sauvé : il était vivant quand les villageois l'ont trouvé, mais dès qu'il a bu un peu d'eau, il est mort. Pour Anouar, on ne sait pas... Ceux qui ont survécu ici et que croise Malika ont eux aussi perdu un ou plusieurs proches, dont ils n'ont toujours pas vu voir le corps. Avec son bébé, la jeune femme est une miraculée...

Extrait de "Les larmes de l'Atlas", un reportage diffusé dans "Envoyé spécial" le 14 septembre 2023.

> Les replays des magazines d'info de France Télévisions sont disponibles sur le site de Franceinfo et son application mobile (iOS & Android), rubrique "Magazines".

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.