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Vidéo Femmes yézidies : le combat pour la liberté

Publié Mis à jour
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envoyé spécial (PASCALE BOURGAUX / FRANCE 2)
Article rédigé par franceinfo - Hela Khamarou
France Télévisions

Kidnappées, réduites en esclavage, battues, violées. Trois mille femmes yézidies auraient été enlevées par le groupe Etat islamique. Certaines sont parvenues à s'échapper, avec l'aide des autorités irakiennes. "Envoyé spécial" a été témoin du retour d'Ezma parmi les siens, au Kurdistan irakien. 

En août dernier, les jihadistes du groupe Etat islamique ont capturé des milliers de femmes yézidies appartenant à une communauté non musulmane devenue la cible des combattants de Daech. Certaines sont parvenues à s’échapper. C’est le cas d’Ezma, qui, après un long périple dans le désert, est parvenue à rejoindre son mari.

Pour s’enfuir, certaines ont recours à des passeurs. Leurs familles paient plusieurs centaines de dollars pour ramener ces fugitives au Kurdistan irakien. Mais d’autres, comme Ezma, ont eu recours à une tout autre filière.

Des hélicoptères pour ramener les femmes yézidies

Depuis le mois de novembre, sur une base militaire de la ville de Dohuk, des hélicoptères survolent le territoire ennemi, pour arriver à un camp de réfugiés où quelque 2 000 Yézidis attendent d’être sauvés. C’est cette enclave au sommet du mont Sinjar que les femmes tentent de rejoindre, au péril de leur vie.

Ezma a réussi à s’évader des griffes des combattants. Affaiblie et blessée au pied, elle est parvenue à contacter son mari au Kurdistan. Elle a péniblement rejoint le mont Sinjar où un hélicoptère irakien l’attendait. C’est l’heure des retrouvailles pour elle et son mari Racho.

Peut-on parler de génocide ?

"Nous prions Dieu pour que tous les prisonniers puissent revenir sains et saufs, libérés des mains des jihadistes", raconte Racho, qui pense aussi aux autres femmes qui n’ont pas réussi à s’échapper. Quatorze personnes de leur famille sont encore détenues par le groupe Etat islamique. "J’aurais souhaité que mes proches reviennent eux aussi", dit douloureusement l’une des belles-sœurs d’Ezma avant de verser quelques larmes.

Mais une question demeure. Le groupe Etat islamique a-t-il le projet de faire disparaître toute la communauté yézidie ? Peut-on parler de génocide ? Selon les chiffres des autorités kurdes, 3 000 personnes ont été enlevées en août dernier. Seulement 380 d’entre elles ont pu rejoindre leurs familles. 

Entre indignation et incompréhension, ce reportage signé Pascale Bourgaux a suscité énormément d'émoi sur Twitter. 

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