Agressions de pompiers : des caméras pour dissuader les actes de violence
Le malaise des pompiers prend de l'ampleur en France. Ils se sentent parfois vulnérables sur le terrain, avec des situations de plus en plus complexes à prendre en charge. Actuellement, 13 casernes expérimentent l'utilisation d'une caméra-piéton pour dissuader les violences physiques et verbales.
Dans le centre de Lyon (Rhône), des pompiers ont été appelés au cœur d'une manifestation. Un homme est blessé. Très vite, l'équipe d'intervention se sent oppressée. Un des soldats du feu décide alors de déclencher une petite caméra installée sur son torse, qui va filmer toute la scène. "En cas d'agression ou de montée en tension de l'intervention, on prévient les interlocuteurs qu'on va les filmer", explique Jean-Marie Zanot, lieutenant du Service Départemental-Métropolitain d'Incendie de Secours (SDMIS) à Lyon.
Une utilisation encadrée
Comme à Lyon, les casernes de 13 départements sont équipées. À Avignon (Vaucluse), le système est expérimenté depuis début janvier. Un nouvel outil face aux violences dont sont victimes les pompiers. Cependant, leur utilisation est très encadrée. Les images sont conservées pendant une durée de six mois maximum, avant d'être automatiquement supprimées. L'accès aux fichiers est également contrôlé. Ils sont accessibles uniquement au directeur des services départementaux d'incendie et de secours ainsi que leurs adjoints, à la police et aux autorités judiciaires. Mais l'arrivée des caméras-piétons ne font pas l'unanimité.
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