: Vidéo Le Parti socialiste au bord de la rupture ?

Les frondeurs persistent. Mardi 21 octobre, 39 députés socialistes se sont abstenus sur le volet "recettes" du budget de l'État 2015. C'est plus que lors du vote de confiance à l'égard du gouvernement Valls II. Parmi eux, deux anciens ministres : Benoît Hamon et Aurélie Filippetti. Invité de RFI, l'ancien ministre de l'Éducation a tenu à expliquer son choix. France 2 revient sur ses déclarations.

"Cette politique n'a pas de résultat sur le plan économique, mais de surcroît parce qu'elle réduit les capacités d'intervention de la puissance publique, sa capacité à mettre en œuvre la justice sociale et l'égalité, elle menace la République et la menace de la République c'est la préparation d'un énorme désastre démocratique".

"C'est une attitude déplorable"

Une explication qui a provoqué l'ire du gouvernement. "Il y a des devoirs quand on est dans une majorité. La question budgétaire est essentielle" déplore Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture et porte-parole du gouvernement.

Pour Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste, "ce n'est bon ni pour eux, ni pour le Parti socialiste, ni même pour ceux qu'on appelle les frondeurs. C'est une attitude déplorable".

Au total, le volet recettes du budget­ 2015 a été adopté à une très courte majorité par 266 voix pour, 245 contre et 56 abstentions. Une majorité de plus en plus étriquée.