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Vidéo A Paris, la communauté chinoise crie sa colère face à l'augmentation des agressions

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A Paris, la colère de la communauté chinoise
A Paris, la colère de la communauté chinoise A Paris, la colère de la communauté chinoise
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Le collectif "Sécurité pour tous" pointe le climat de peur et d'insécurité qui règne dans plusieurs communes d'Ile-de-France. 

Des milliers de manifestants vêtus de T-shirts blancs, une marée de drapeaux bleu-blanc-rouge et une revendication, la "sécurité" : la communauté chinoise, jeunesse en tête, s'est mobilisée en masse dimanche 4 septembre à Paris, excédée après l'agression mortelle à Aubervillers (Seine-Saint-Denis) d'un père de famille, Zhang Chaolin, 49 ans. 

Après une minute de silence sur la place de la République et l'intervention à la tribune de plusieurs orateurs, dont la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, le cortège a défilé dans les rues de la capitale.  La mobilisation a rassemblé entre 13 500 à 14 000 personnes selon la police, 100 000 selon les organisateurs. Une mobilisation inédite dans cette communauté qui compte environ 300 000 personnes, arrivées en immense majorité dans les années 1980, selon le sociologue spécialiste de la Chine, Richard Beraha, cité par l'AFP.

Le collectif "Sécurité pour tous" avait déjà rassemblé plusieurs milliers de personnes en 2010 et 2011 dans le quartier parisien de Belleville. 

Les agressions se sont multipliées

Le collectif pointe le climat de peur et d'insécurité qui règne, à Aubervilliers mais aussi dans la commune voisine de la Courneuve et dans certains quartiers de Paris. Il met en cause les "autorités" qui "ont préféré fermer les yeux" parce que les "Asiatiques constituent la cible principale de ces agresseurs". Ses revendications : des effectifs policiers supplémentaires, des caméras de surveillance et la reconnaissance du racisme anti-asiatique.

"La communauté asiatique, dès qu'elle a les yeux bridés, elle subit des attaques sur la base de préjugés complètement faux et stupides", déplore une manifestante, devant la caméra de France 2. Une autre jeune femme assure avoir été agressée, alors qu'elle était en enceinte de six mois, par des hommes qui ont voulu dérober son sac. 

 

"Ils ont réussi à fédérer toute l'Ile-de-France, cela démontre bien l'ampleur d'un phénomène d'insécurité : depuis fin 2015, à Aubervilliers, on a entre 5 et 10 vols avec agression par semaine", estime François Ormillien, avocat de l'association d'amitié franco-chinoise d'Aubervilliers. 

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