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A la manifestation parisienne, la classe politique soutient d'une seule voix la communauté chinoise

La mort en août à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) d'un couturier de 49 ans, Zhang Chaolin, mort après avoir été agressé par trois jeunes qui en avaient après le sac de son ami, a suscité un sursaut de mobilisation.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Des manifestants protestent à Paris contre les violences dont la communauté chinoise est la cible, dimanche 4 septembre 2016.  (FRANCOIS GUILLOT / AFP)

Sur un écran géant, installé place de la République, apparaît la photo d'un homme, couvert d'une tache de sang. Le message : "Zang Chaolin, mort pour rien. Qui sera le prochain?" Dimanche 4 septembre, plusieurs milliers de membres de la communauté chinoise se sont réunis sur la place parisienne pour dénoncer le "racisme anti-asiatique" dont ils font l'objet, à l'appel du collectif Sécurité pour tous. Cette mobilisation survient après l'agression mortelle d'un père de famille de 49 ans, Zhang Chaolin, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). 

>> A lire aussi : En Seine-Saint-Denis, le ras-le-bol de la communauté asiatique : "Ici, tout le monde a subi au moins une agression"

Quasiment tous vêtus d'un t-shirt blanc frappé du slogan "sécurité pour tous", les manifestants ont brandi des drapeaux français, scandant "sécurité, sécurité, sécurité". 

Les manifestants sont là pour réclamer des "mesures fortes pour assurer la sécurité des Asiatiques", a rappelé Sun-Lay Tan, de Mitry-Mory (Seine-et-Marne), lanceur d'une pétition sur change.org. Une mobilisation qui rapelle celles de 2010 et 2011 dans le quartier parisien de Belleville. Le collectif protestait déjà contre la violence dont la communauté chinoise était la cible.

Les partis politiques répondent à l'appel 

"Nous avons fait venir des politiques mais nous ne voulons pas de récupération", prévient l'animateur de la manifestation sur la place, interrogé par une journaliste du Bondy Blog sur place. 

Au milieu des manifestants, les politiques et élus sont effectivement nombreux à avoir répondu à l'appel du collectif.  Bruno Julliard, Premier adjoint à la maire de Paris, Stéphane Troussel, le président PS du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis, ou encore la présidente du conseil régional d'Ile-de-France Valérie Pécresse (Les Républicains), ou encore des maires d'arrondissement, des députés, des porte-paroles de parti et secrétaires de section. Tous les partis, de la gauche de la gauche au Front national, ont fait part, tweets à l'appui, de leur soutien à la communauté asiatique. 

Des effectifs supplémentaires pour assurer la sécurité

"Sécurité pour tous" dénonce le climat de peur et d'insécurité qui règne notamment à Aubervilliers et met en cause les "autorités" qui "ont préféré fermer les yeux sur cette délinquance grandissante" parce que les "Asiatiques constituent la cible principale de ces agresseurs".

Le collectif réclame notamment des effectifs policiers supplémentaires, des caméras de surveillance et la reconnaissance du racisme anti-asiatique. Présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse leur a répondu à la tribune. "Il y aura 140 personnels de sécurité en plus dans les transports", a-t-elle promis, toujours citée par une journaliste du Bondy Blog.

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