Rohingyas : le silence d'Aung san suu kyi
En Birmanie, Aung san suu kyi est accusée de soutenir le nettoyage ethnique de la communauté des Rhohingyas, persécutés dans le pays.
Icône des droits de l'homme, prix Nobel de la paix, Aung san suu kyi est aujourd'hui mise en cause. Elle est même accusée de nettoyage ethnique, qui plus est par une autre lauréate du Prix Nobel de la Paix, la jeune Pakistanaise Malala Yousafzai, qui ne mache pas ses mots. "J'attends de ma collègue Aung san suu kyi qu'elle condamne le traitement honteux dont font l'objet les Rohingyas", a-t-elle déclaré. Cette communauté musulmane persécutée en Birmanie fuit les exactions des militaires birmans au péril de leur vie jusqu'au Bangladesh. Déjà 250 000 d'entre eux s'y sont réfugiés, soit 30% de la communauté.
Nettoyage ethnique ?
On évoque un nettoyage ethnique, ce que Aung san suu kyi conteste. "Je ne pense pas que l'expression convienne, c'est une affaire de conflit entre deux partis, nous essayons de le réduire le plus possible", se défend-elle. En fait, elle est bien embarrassée : chef du gouvernement, elle reste néanmoins sous la surveillance des militaires qui détiennent le pouvoir sur les questions de sécurité. Les Birmans, bouddhistes à 90%, chauffés à blanc par des extrémistes, ne sont pas loin de penser que les Rohingyas n'ont rien à faire chez eux.
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