Présidentielle : les débats changent-ils la donne ?
Guillaume Daret livre un historique des débats d'entre-deux-tours de la présidentielle pour savoir s'ils peuvent changer la donne du scrutin.
La plupart du temps, les débats d'entre-deux-tours de la présidentielle ne bouleversent pas la hiérarchie telle qu'elle est annoncée par les sondages. "En 1974, c'est très serré, mais on donne une légère avance à Valéry Giscard d'Estaing avant le débat. Il va en plus marquer des points grâce à cette phrase : 'Vous n'avez pas, M. Mitterrand, le monopole du coeur'. Quelques jours plus tard, Valéry Giscard d'Estaing l'emporte", explique Guillaume Daret sur le plateau de France 2.
Pas de débat en 2002
Sept ans plus tard, François Mitterand va prendre sa revanche avec cette réplique : "C'est curieux que vous soyez devenu l'homme du passif". Il était donné gagnant et les prévisions ont été confirmées quelques jours plus tard. "François Mitterrand devient le premier président socialiste. En 1988, contre son Premier ministre d'alors, Jacques Chirac, Mitterrand a l'ascendant et va encore plus le prendre en l'appelant M. le Premier ministre. Il sera réélu triomphalement. Pas de surprise en 1995. Il n'y a pas eu de débat en 2002, car Jacques Chirac a refusé de débattre avec Jean-Marie Le Pen. Nicolas Sarkozy garde son calme en 2007 face à Ségolène Royal et devient président de la République comme les sondages le prédisaient. En 2012, le favori François Hollande fait une anaphore qui reste dans les annales 'Moi, président de la République'. La plupart du temps, ces débats confortent les électeurs dans leurs opinions", conclut le journaliste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.