Emploi : ils enchainent des centaines de missions et rêvent d’un temps plein
Il est devenu un cas emblématique de ces travailleurs qui enchaînent les CDD. Un salarié de l’usine Kronenbourg d’Obernai (Bas-Rhin), qui avait signé 177 contrats, s’est vu débouter de sa demande de requalification en CDI. De nombreux salariés souffrent de la précarité de ces métiers en intérim.
Se lever le matin sans garantie. Travailler sans aucune sécurité de l’emploi. Voilà ce que vit plus d’un salarié sur dix en France. Des contrats courts, précaires, la peur constante de ne pas être renouvelé. C’est le quotidien de Laurie Crance, animatrice périscolaire dans la fonction publique. Depuis seize ans, elle s’occupe d’enfants avant, pendant et après l’école. À 44 ans, elle a enchaîné des centaines de missions, d’un jour, une semaine ou un mois. "Je rêve d’un temps plein, j’ai toujours eu des refus", dit-elle.
L'impression d'être juste "un nom sur un papier"
La municipalité confirme ne pas avoir de poste à pourvoir. Laurie Crance doit donc se contenter d’un contrat d’un an, à temps partiel. "Je n’ai pas l’impression d’être quelque chose ou d’être quelqu’un, plutôt un nom sur un papier", regrette-t-elle. Un sentiment que la mère de famille partage avec des collègues d’autres écoles, logés à la même enseigne et payés au même prix, 10, 26 euros net de l’heure. "On se lève tous les matins pour 9,44 euros mensuellement. Heureusement que la passion est là", dit la jeune femme.
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