Vacances : quand les agriculteurs font appel à des remplaçants

Dans le froid de la fin de journée, Sébastien Fargeon, agriculteur remplaçant dans la Loire, va chercher les vaches encore dans le pré. Mais les bêtes ne sont pas les siennes. "Il ne faut surtout pas les brusquer. Tout le monde s’adapte, nous et elles", affirme-t-il. Sébastien va rester deux jours dans la ferme afin de remplacer un agriculteur parti en réunion professionnelle. L’associé de l’exploitation lui indique les tâches à effectuer. Il connaît bien le travail, car il est agriculteur remplaçant depuis 17 ans.

Profiter de la vie privée

Plutôt que de reprendre la ferme de son père, Sébastien a préféré le métier de remplaçant pour la sécurité de l’emploi et un meilleur salaire : 1 600 euros nets mensuel. "Il y a des exploitations qui gagne beaucoup moins", déclare-t-il. Quand l’agriculteur qu’il remplace est de retour, ils font un compte-rendu ensemble. "J’ai fait appel aux services pour pouvoir avoir un peu de temps libre, profiter de la vie privée, personnelle", confie Guillaume Padet, éleveur laitier à Civens (Loire). Le service de la Loire emploie 40 remplaçants à temps plein.