Queen Mary 2 : le descendant du Titanic frôle le lieu du naufrage de son aïeul
À bord du Queen Mary 2, la traversée prend une tournure mélancolique et romanesque lorsque le lieu du naufrage du Titanic, en 1912, est croisé.
La mer rappelle à l'ordre le Queen Mary 2. Traverser l'Atlantique, un océan longtemps infranchissable pour les hommes, n'est pas anodin. Sur la passerelle de commandement, l'équipage est concentré. L'officier en charge de la météo est attentif à un danger. "Nous surveillons la glace en permanence et avons des relevés actualisés chaque jour", explique-t-il. Le canal de détresse est prêt à être activé à tout moment. Comme un symbole, le Queen Mary 2 passe à quelques encablures du lieu du naufrage du Titanic. "Nous sommes dans un bateau, il peut couler et nous devons éviter une succession d'erreurs humaines." Comme ce qu'il s'est passé pour le géant des mers en avril 1912. Un navire luxueux qui faisait tourner les têtes et oublier le danger.
Queen Mary 2, dernier Transatlantique
Pour connaître son histoire, il faut aller à Belfast en Irlande du Nord. Il ne reste que la gigantesque cale où a été construit le Titanic, et un musée pour donner une idée du palace de son temps, avec des suites à l'équivalent de 90 000 euros. De nombreux Britanniques ou Irlandais auraient pu avoir un destin différent si leurs ancêtres étaient arrivés à bon port, comme cette arrière-petite fille d'un marin du Titanic décédé lors du naufrage. Peu après le drame, les États-Unis réduisent l'immigration de masse. Les compagnies maritimes anglaises et françaises se réorientent vers les voyageurs de luxe : c'est l'âge d'or des Transatlantiques des années 1920 et 1930, comme le Normandie, dont la salle à manger dépassait en longueur la galerie des glaces de Versailles.
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