Rentrée des étudiants : nouvelle vie
Un moment-clé dans la formation. C'est aussi très souvent une période charnière dans la vie : départ du cocon familial, apprentissage de la débrouille, joie de la liberté et parfois aussi un peu de vague à l'âme.
C'est la première fois que Nicolas Levrier, 20 ans, habite tout seul. Il a quitté Nantes et la maison maternelle pour la capitale. Pour décorer son nouveau chez lui, il a déjà mis sa touche personnelle.
Ces magnifiques derrières de chiens. Comme je n'avais pas le droit de mettre ça chez mes parents. Maintenantje fais ce que je veux.
Le grand saut dans un petit espace, 13 m2.
Là, on a mon canapé-lit, la salle de bains type d'un étudiant parisien.
Et une cuisine.
La chambre que j'avais a Nantes fait la taille de mon appartement. Au début on se demande si on va y arriver, si on va gérer notre budget, si on va réussir à se lever le matin.
Il s'est inscrit en 1e année de licence information-communication. Il n'a que 15 heures de cours, bien moins cadre qu'en terminale. Pour garder des repères, il a volontairement étale son emploi du temps sur 4 jours.
Je sais que si jamais j'ai cours un jour sur deux, y'a des moments où je vais avoir la flemme ou pas envie d'y aller. Donc je vais essayer de me fixer une disipline et aller en cours.
Mais le vrai dépaysement c'est les courses.
Des lardons, où sont-ils ? 0,30 cts d'écart, que faire ? Là par contre c'est la même chose.
Chaque mois, ses parents lui envoient 800 euros hors-logement. Un budget qu'il ne doit pas dépasser.
Ça apprend la notion de l'argent, on devient indépendant, on a l'impression d'entrer dans la vie active.
Même lorsqu'on est un grand garçon de 20 ans, il y a encore quelques terrains glissants. Avant de quitter Nantes, il s'est entraîné sur la machine a laver familiale. Ce soir, c'est le moment de vérité au lavomatique.
Je me sens à l'aise.
A l'aise ? Pas vraiment.
Mais non ! Je n'ai pas mis ma lessive ! 40 ou 60 ? Bon allez 60.
Malgré ses premiers tâtonnements, Nicolas savoure le début d'une étape importante de sa vie. Le coup de blues est déjà derrière lui.
Au début c'est dur mais on a une part de responsabilité qui fait qu'on grandit un peu.
Grandir, mais pas trop vite.
Maman, c'est moi, je te dérange pas.
Tous les soirs, Nicolas passe un coup de fil à sa mère.
Après le footbaIl et le handball, l'équipe de France de basket a conquis un trophée international hier soir.
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