Rennes : dans une exploitation porcine, la lutte pour survivre décemment
C'est toujours en sifflant que Nathalie commence sa journée. Nourrir les bêtes, nettoyer les ateliers chaque matin. Depuis quelques années, son exploitation ne lui rapporte plus un centime.
On travaille à perte depuis 5 ans. Tous les matins en nous levant, on sait qu'on va travailler pour payer les factures. Notre salaire est au minimum, 1 200 euros pour deux.
En cause : la fixation du prix de vente du porc.
A 1,80 euro, cela couvrirait notre salaire et les charges.
Elle se verse son salaire grâce à son épargne. Ces deux jeunes agriculteurs sont à bout. L'un gagne 800 euros par mois, l'autre rien.
Je ne sais pas si je dois arrêter maintenant.
Pour s'en sortir, ils réclament une meilleure répartition des marges dans toute la filière porcine.
30 centimes représentent 2 cts sur la côtelette. La grande distribution est en capacité d'absorber l'écart, avec tout l'argent fait sur notre dos.
Ils demandent aussi un label obligatoire.
A suivre dans ce journal : Journée européenne de prévention de l'AVC : 155.000 personnes sont touchées en France chaque année.
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