Remous au gouvernement : qui gagne la bataille ?
Dans un instant, on entendra toutes les réactions des ténors de la scène politique au niveau national. Mais d'abord, un décryptage avec Nathalie Saint-Cricq. Nathalie bonjour. Qui a gagné dans la bataille du gouvernement.
Nathalie Saint-Cricq: Manuel Valls incontestablement. Hier il avait été clair, il ne serait pas comme Jean-Marc Ayrault a avaler des couleuvres et a se laisser ridiculiser. Même si dans un premier temps François Hollande a minimisé, d'ailleurs sa réaction faite aux Comores sur l'interview d'Arnaud Montebourg était nuancée, Manuel Valls a mis tout son poids dans la balance. C'était Montebourg ou lui. Et c'est lui.
Elise Lucet : Changer d'équipe après seulement cinq mois, c'est plutôt rare, ça veut dire que c'était intenable.
Nathalie Saint-Cricq : Oui, ne pas bouger c'était impossible, l'éxécutif aurait définitivement perdu toute crédibilité. Même si un remaniement dans ces conditions, c'est politiquement déplorable, cela donne une impression d'amateurisme. Si on veut être positif, ce remaniement est peut-être l'occasion de mettre de l'ordre, au lieu de faire cohabiter des gens qui pensent des choses radicalement différentes sur l'économie, la sécurité. Le véritable problème pour Manuel Valls sera de savoir de quelle majorité il dispose, si les frondeurs se calment ou si au contraire, la fronde s'accélère dans sa majorité.
Elise Lucet : A quoi va ressembler la nouvelle équipe gouvernementale qui sera annoncée demain.
Nathalie Saint-Cricq : On l'annonce cohérente, c'est bien le minimum, resserrée, on le dit tout le temps, et rapidement constituée. Grande inconnue Benoît Hamon sera-t-il épargné ? Ce matin il dit se consacrer à la rentrée scolaire, mais on voit mal pourquoi il y aurait deux poids deux mesures. Si on veut une cohérence totale, Aurélie Filipetti qui a soutenu par tweet la fête de Frangy n'a aucune raison de rester. Christiane Taubira est proche politiquement des partants. Cela ferait beaucoup de fortes têtes à image de gauche dehors. Des écologistes pourraient rentrer, Placé, Pompili ou Rugy n'ont jamais caché leur volonté d'entrer au gouvernement.
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