Réforme pénale : divergence de point de vue

Au sein du gouvernement deux points de vue sur la future reforme pénale. Celui de la garde des Sceaux et du ministre de l'intérieur. L'arbitrage est venu du président de la République et du Premier ministre. Doit-on y voir un vainqueur et un perdant? Ou est-ce un compromis.

Deux heures pour arbitrer les tensions entre deux ministres et mettre un point final à un projet de loi qui doit concilier la surpopulation carcérale et la lutte contre la récidive. Pour le Premier ministre, il s'agit d'afficher d'abord la différence avec la législation précédente.

Alors que nos prédécesseurs avaient supprime des milliers de postes de gendarmes et de policiers et sans prévoir le remplacement des magistrats partant a la retraire, nous disons que cette politique laxiste est terminée.

Création d'une nouvelle peine baptisée "la contrainte penale", un nouvel arsenal offert aux juges. Remplacer la prison par une condamnation en milieu ouvert, travail d'intérêt général, stage de citoyenneté, réparation du préjudice. Une peine applicable à tous les délits passibles de 5 ans de prison, cela représente 80% des condamnations devant les tribunaux. Le texte prône aussi l'individualisation des peines. Conséquence : la suppression des peines plancher, disposition phare instaurée par Nicolas Sarkozy. Le projet veut améliorer l'aménagement des peines, limiter les sorties sèches, sans accompagnement. Le texte continue à susciter l'opposition de l'UMP et du FN.

Les conséquences seront tragiques pour notre pays, une explosion de la délinquance s'annonce. Le but de ce texte est de vider les prisons.

98% des délinquants seront laissés en liberté. Ils vont donc pouvoir récidiver sans aucun contrôle.

Pour accompagner ce projet, Ie gouvernement s'engage à augmenter le nombre de magistrats et de fonctionnaires de l'administration pénitenciaire.

Dominique Verdeilhan, c'est la fin du premier chapitre de cette reforme.