Réchauffement climatique : direction l'Arctique
Le climat déréglé, le réchauffement, la fonte des glaces. Direction l'Arctique où, sous la banquise, se cachent des richesses pétrolières, minières et gazières très convoitèes. La zone attire les chercheurs du monde entier. Mais l'exploitation des sols n'est pas sans danger pour la planète Le pôle Nord, nouvel eldorado, le grand format de cette édition.
Des dunes gelées, à perte de vue. A quelques kilomètres du pôle Nord, Iîle du Svalbard sort doucement de sa longue nuit. Le soleil revient après 4 mois d'absence. D'abord, sur les sommets, et le reste de Iîle attendra. Longyearbyen, la capitale du Svalbard, est toute petite. 2.000 habitants coincés entre le tjord et les montagnes. Pour étudier de près les grands changements à venir, des scientifiques viennent du monde entier dans cette université polaire Heidi, la glaciologue, se prépare à donner un cours avec Carl, le routard de l‘Arctique.
Ça fait 35 ans que je fais ça. Presque toute ma vie.
A Longyearbyen.
Non, au Groenland. J'y suis né.
Aller au cours de géophysique sur Iîle veut dire prendre un scooter des neiges, des tonnes de matériels et rouler en convoi pendant des heures. Le glacier cache ses rides sous son manteau blanc. Les crevasses peuvent vous engloutir en quelques secondes. Les pétroliers observent attentivement la fonte des glaces qui libèrera le chemin vers le gaz et le pétrole.
Si les pronostics sont exacts, on peut s'attendre à ce que l'Arctique devienne un nouvel eldorado, comme l'a été la Californie, à l'époque, quand ils ont trouvé de l'or.
On saurait quoi faire en cas de marée noire.
Non, c'est bien le problème. Et pour plein de raisons. La première, c'est que ça prendrait beaucoup d'années avant un retour a la normale. Avec de la glace et de la banquise, on ne peut pas nettoyer. Avec une marée noire, les conséquences seraient énormes.
Vivre en Svalbard, c'est sentir que la nature décide de tout. Heidi, prépare sa prochaine sortie. Sur son mur, la photo aérienne de l'immense glacier qu'elle observe depuis des mois.
On observe un réchauffement dans l'Arctique, qui est deux fois plus rapide que dans le reste du monde. Il y a énormément d'explorations et pas tant d'exploitations des ressources gazières, pétrolières, minières. Il y a des enjeux énormes dans l'Arctique en général.
Cette année, le soleil s'est levé sur une banquise qui n'avait jamais été aussi petite.
Un reportage que vous retrouverez demain dans "13H15 le dimanche", dans la foulée du journal.
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