Rapport sur l'intégration : création d'une polémique ?

Dans ces massacres, sont mises en causes les machettes, les flèches, les fusils.

La polémique politique du jour concerne un rapport remis aujourd'hui au Premier ministre sur l'intégration.

Laurent Delahousse : Merci Gérard. Il préconise notamment l'autorisation du voile a l'école. Sujet de bien des passions en France depuis des années. A droite, on s'est très vite insurgé contre le contenu de ce rapport. Le Premier ministre a réagi. Un rapport pour qui, pourquoi ? Le gouvernement entend-il en faire un quelconque usage.

C'est un des gros chantiers de Jean-Marc Ayrault: revoir la politique d'intégration en France. En début d'année, un rapport lui est remis. Insuffisant, il faut aller plus loin, et alors 250 spécialistes planchent sur le sujet. Il y a 5 semaines, leur travail est publié intégralement, et sans aucun filtrage sur le site officiel de Matignon. Parmi les suggestions dans la centaine de pages du rapport: supprimer l'interdiction du voile à l'école, valoriser l'enseignement de l'arabe ou encore donner la possibilité d'enseigner une langue africaine des le collège. Au lendemain de sa Convention sur l'immigration, l'UMP s'empare du sujet: le décor est solennel, le ton grave.

Ce ne serait plus aux immigrés d'adopter la culture française, mais à la France d'abandonner sa culture, ses valeurs, sa langue, son histoire et son identité, pour s'adapter aux cultures des autres.

Deux heures plus tard, et ce n'était pas prévu à l'agenda, décide de riposter.

Monsieur Copé est un irresponsable et un menteur, car faire le procès du gouvernement de la République, que je dirige, que nous voudrions abandonner le modèle républicain d'intégration, c'est une injure.

D'ores et déjà, le 1er ministre a exclu d'autoriser le voile à l'école Manuel Valls dénonce de son côté des aspects inacceptables du rapport.