Rachat d'Alstom par General Electric : manoeuvres en coulisses
L'événement restera unique pour les pèlerins français. Les grandes manoeuvres politico-industrielles pour tenter d'empêcher le rachat d'Alstom par General Electric. Une annonce mercredi qui a pris tout le monde de court. Le secteur "énergie", soit 70% de son activité, pourrait passer sous contrôle américain. Hier soir, l'Allemand Siemens a déposé une offre de rachat concurrente. Bonjour Thierry Curtet, vous êtes en direct de Bercy. Le patron du conglomérat américain est à Paris. Où en est-on des tractations.
T. Curtet : Les grandes manoeuvres ont bien commencé. Arnaud Montebourg devait voir effectivement Jeffrey Immelt, le patron de General Electric, mais la rencontre a été décalée. Le gouvernement met désormais en avant une deuxième offre, celle de l'Allemand Siemens. Les Allemands veulent discuter de stratégie et François Hollande veut avancer sur la création d'un grand "Airbus européen de l'énergie". C'est contre-offre permet de mettre la pression sur General Electric, de demander plus de contreparties et d'engagement de la part de l'Américain. Et puis, c'est un dossier éminemment politique. En 2004, Nicolas Sarkozy avait nationalisé un temps l'industriel pour le sauver. Mais désormais, l'Etat n'a plus de participation dans Alstom.
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