Punta Cana : emprisonnés depuis un an pour trafic de drogue

M. Drucker : Merci Nathalie. Ils clament leur innocence depuis près d'un an et témoignent pour la première fois en exclusivité.

20 mars 2013, sur le tarmac de l'aéroport de Punta Cana, en République dominicaine. Dans ce Falcon en partance pour la France, la police saisit 680 tonnes de cocaïne. A bord, quatre Français sont arrêtés. Les deux pilotes. Et leurs deux passagers. Ils se présentent comme des hommes d'affaires français, eux aussi sont incarcérés. Pour la première fois depuis le début de leur détention il y a onze mois, une équipe de France 2 a pu accompagner le comité de soutien des pilotes et leur rendre visite en prison. Ils affirment qu'ils ne connaissaient pas le contenu des bagages.

Depuis quinze ans, je transporte des valises tous les jours avec les passagers, je n'ai jamais su ce qu'il y avait dedans. Le seul moment où je le sais, c'est quand il y a des marchandises dangereuses.

Il s'agissait d'un vol commercial et non privé. Selon les réglementations internationales, les pilotes ne sont pas tenus de contrôler le contenu des bagages. Depuis onze mois, les Français n'ont toujours pas été entendus par la justice dominicaine. L'audience préliminaire a été renvoyée douze fois.

Le corps continue à vivre, il faudrait s'arrêter de respirer et ce n'est pas possible. La journée, c'est tuer le temps.

Le plus dur, c'est d'être privé de liberté et d'espoir, tous les jours se ressemblent et il ne se passe rien. Au bout d'un moment, vous ne pouvez que penser que vous êtes là jusqu'au bout. Tous les jours, vous vous enfoncez.

Les pilotes pouvaient-ils réellement ignorer le contenu des valises transportées? Une audience est programmée mardi et pourrait leur donner enfin la possibilité de faire valoir leurs arguments.

M. Drucker : Dans 5 jours aura lieu la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Sotchi, un événement à suivre en direct sur France 2. Jamais il n'y aura eu autant de policiers mobilisés pour des Jeux olympiques. Des menaces planent sur ces Olympiades des bords de la mer Noire.