PSA Peugeot-Citroën : méfiance sur les retraites des dirigeants

Le dossier PSA, le président Philippe Varin a renoncé, hier, à sa retraite chapeau. Il ne touchera pas les 21 millions d'euros prévus. La décision est bien accueillie par les syndicats et les salariés. Mais tous restent prudents car cinq autres membres du directoire devraient bénéficier des mêmes avantages.

A Poissy, hier soir, nous apprenons aux salariés que Philippe Varin renonce aux 21 millions d'euros de sa retraite-chapeau.

J'étais pas au courant. C'est n'importe quoi.

On n'a pas confiance.

Certains, moins méfiants, saluent la nouvelle.

C'est bien. On nous saigne, alors il faut se mettre au diapason.

Bonne décision, s'il pouvait les reverser aux salariés.

La CGT demande ce matin la redistribution de ces 21 millions aux salariés. Elle s'inquiète aussi des sommes En tout, 49 millions.

On veut continuer à mettre la pression sur ces dirigeants. C'est intolérable, écoeurant, injustifié, ces dizaines de millions censés tomber dans leur poche.

Selon PSA, les dirigeants plus jeunes que P. Varin ne savent pas s'ils finiront leur carrière dans l'entreprise, condition pour que ces sommes soient versées. Selon cette chasseuse de têtes, ces sommes sont indispensables aux grands groupes.

La retraite-chapeau, vu notre système de retraite qui fait peur, est un argument non négligeable pour attirer un cadre. C'est la cerise sur le gâteau pour lui faire franchir le pas.

Arnaud Montebourg envisage de légiférer pour limiter les indemnités des patrons si les entreprises ne s'autodisciplinent pas.