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Propos sur Hitler et les gens du voyage : le maire de Cholet écope d'une amende avec sursis

Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet (ex-UDI), a été condamné à 3 000 euros d'amende avec sursis pour apologie de crime contre l'Humanité.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, lors d'un conseil municipal, en 2013. (MAXPPP)

Gilles Bourdouleix, député-maire de Cholet (Maine-et-Loire), ex-UDI, a été condamné jeudi 23 janvier à Angers à 3 000 euros d'amende avec sursis pour apologie de crime contre l'Humanité, après avoir dit l'été dernier que Hitler n'avait "peut-être pas tué assez" de gens du voyage. Le procureur de la République avait requis 6 mois de prison avec sursis et 5 000 euros d'amende à l'encontre de l'élu, qui n'était pas présent devant le tribunal correctionnel. Il encourait cinq ans d'emprisonnement et 45 000 euros d'amende.

Le 21 juillet 2013, intervenant sur un terrain agricole de sa commune occupé illégalement par plus d'une centaine de caravanes de gens du voyage, le maire s'était vivement opposé à leurs occupants. Il avait glissé à un journaliste "qu'Hitler n'en avait peut-être pas tué assez". Le magistrat du ministère public estime que la phrase "est clairement apologétique" et "exalte le crime commis" à l'encontre des gens du voyage durant le IIIe Reich

"Hein ?"

Maire de Cholet depuis 1995 et député depuis 2002, Gilles Bourdouleix avait été contraint de quitter l'UDI en raison de ses propos. Le procureur a relevé que la phrase était suivie de l'interrogation "hein ?", et a estimé que l'élu a cherché "l'approbation de son voisin" et "sait parfaitement que ses propos sont tenus suffisamment fort" pour être entendus à la ronde.

A l'ouverture du procès, l'avocat de Gilles Bourdouleix, Me Pierre Brossard, a soulevé un moyen de nullité, arguant qu'un "discours implique un public". Or, selon lui, "quand Gilles Bourdouleix prononce sa phrase, il ne s'adresse à personne (...) il marmonne cette phrase. Marmonner, c'est parler entre ses dents"L'avocat a également souligné que, selon lui, le terrain sur lequel se sont déroulés les faits n'était pas un espace public, mais un terrain agricole loué, donc privé. La question de la nullité sera tranchée de façon distincte ultérieurement.

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