Portrait de Marie Bochet
Leurs cris résonnent comme un stade tout entier. Une vingtaine de parents, amis, supporteurs, accompagnent les derniers mètres de Marie Bochet. Une fille sacrée, et un papa comblé.
C'est bon pour tout le monde mais surtout ça, c'est du ski.
La jeune Savoyarde partage sa joie avec une autre Française, Solene Jambaqué, deuxième. De quoi lui donner encore plus d'ambition. Il y a le super-combiné demain, et le doublé, on aimerait bien refaire.
Marie Bochet, née avec le bras gauche atrophie, écrit son histoire au fil des victoires. Déjà deux titres paralympiques à tout juste 20 ans. Et une philosophie : laisser glisser les soucis comme elle glisse sur ses ski.
C'est ta première année de club.
De ses débuts à l'âge de 5 ans à ses premiers podiums, souvent devant des skieuses valides, son enfance est celle d'une surdouée. Affamée de ski et de beaufort, le fromage produit par ses parents, rien que de bons souvenirs.
Il y a 3 ans, elle a dit qu'elle se faisait faire une prothèse, alors je me suis qu'il dit : il lui manque quelque chose, jusque-la, j'en n'avais pas conscience.
On l'a toujours considérée comme pas handicapée, sans nier son handicap.
En 2009, à Albertville, elle intègre un pôle conçu sur mesure pour les skieurs de haut niveau. Elle est la seule athlète handisport à suivre le cursus. Elle travaille en soufflerie pour améliorer les détails. Mais l'autre secret de sa réussite, c'est sa relation au handicap.
Je l'ai toujours considéré comme chance plus que comme handicap. C'est pas un handicap très lourd, c'est forcément plus facile pour moi. On croise des handicapés plus lourdement du coup tu relativises.
Dans quelques heures, Marie Bochet aura une deuxième médaille d'or. Elle peut en gagner trois autres avant la fin de ces Jeux.
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