Portrait d'Alain, 49 ans, "nouveau chômeur"
Parmi ces nouveaux chômeurs, nous avons rencontre Alain. Il a 49 ans et a passe 23 ans dans la même entreprise. Il était technicien dans l'industrie mais il a été licencié en mai dernier. Depuis, il multiplie les initiatives pour retrouver un emploi.
C'est ma lettre de licenciement.
Alain Piovesan l'a reçue alors qu'il travaillait depuis 23 ans pour un sous-traitant automobile. A 49 ans, ce technicien, père de deux enfants, n'a jamais été au chômage.
Ça fait un vide, un petit désespoir. On est démuni dans cette situation. Apprendre qu'on va perdre son emploi, ses revenus, et que ça va toucher sa vie, c'est assez difficile. Je ne pourrai donner à mes enfants les moyens dont ils ont besoin.
Sa priorité est de retrouver du travail. Il doit faire le point avec sa conseillère de Pôle emploi. Il a répondu à une quinzaine d'offres en 3 mois, et obtenu seulement deux réponses, négatives.
On a précise que vous recherchiez un CDI à temps complet.
Il sait que sa recherche sera difficile, surtout dans l'industrie. Il fait déjà une croix sur les 2.100 euros pa mois qu'il gagnait.
Je ne tiens pas à changer mes prétentions, mais si je suis oblige, je le ferai car il faut travailler pour nourrir sa famille et avancer. Je ferai certainement des concessions par rapport a mon salaire.
Il continue de voir ses anciens collègues, ce qui l'aide. Comme lui, 400 personnes ont été licenciées à la fermeture de l'usine. A sa connaissance, aucun n'aurait retrouve un emploi stable.
On n'est pas chômeur de nature, on ne cherche pas un emploi a la base.
En les retrouvant régulièrement, il échange conseils et expériences. Une manière de conserver la vie sociale qu'il avait en entreprise, et qu'il espère retrouver le plus vite possible.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.