Election présidentielle : Yannick Jadot appelle à une "autonomie de plein droit" pour la Corse
En déplacement à Bastia (Haute-Corse), le candidat écologiste a fait valoir les spécificités de l'île et appelé à une nouvelle relation "entre l'Etat français, la France et la Corse".
Yannick Jadot a appelé à "un statut d'autonomie de plein droit et de plein exercice" pour la Corse, lundi 31 janvier face à la presse. "Vous savez, les écologistes sont des régionalistes", a déclaré le candidat écologiste à l'issue d'une rencontre à Bastia (Haute-Corse) avec le président autonomiste du conseil exécutif, Gilles Simeoni. "Il y a besoin aujourd'hui de construire une relation forte, une relation apaisée entre l'Etat français, la France et la Corse, et ça passe par un statut d'autonomie de plein droit, de plein exercice." Yannick Jadot a qualifié "d'opportunité extraordinaire" le "quinquennat qui arrive" et "le mandat qui a démarré au niveau de la Collectivité" territoriale.
Ce sont "cinq années, justement, pour construire ce statut, pour le négocier, pour regarder les compétences qui restent régaliennes, les compétences communes, les compétences exclusives qu'on doit renforcer pour la collectivité de Corse", a ajouté Yannick Jadot. Le candidat a notamment pointé du doigt "un retard" sur "les infrastructures en Corse", avec "des enjeux majeurs en matière de continuité territoriale, (...) sur la maîtrise de l'eau, des déchets". Il a également souligné "l'importance pour toutes les régions en France d'avoir une fiscalité dynamique", ajoutant que ce point devait entrer "dans la négociation de nouvelles compétences".
"Il y a un peuple corse qui a une histoire, une langue, une culture, une fierté et qu'il faut reconnaître aussi."
Yannick Jadot, candidat écologiste à la présidentielleen déplacement à Bastia (Haute-Corse)
Mi-janvier, Yannick Jadot avait déjà appelé au rapprochement "sans délai" dans une prison corse de trois prisonniers condamnés pour l'assassinat du préfet Claude Erignac, en 1998, pour qu'ils y purgent le reste de leur peine. Cette revendication est notamment portée par les élus nationalistes de l'île.
Gilles Simeoni pourrait-il apporter son soutien à Yannick Jadot ? "Ce n'était pas l'objectif de la rencontre de ce matin", a répondu ce dernier aux médias. "Je ne pense pas qu'en ma qualité de président du conseil exécutif de Corse, j'ai à apporter un soutien ou à engager ma signature, je représente la Collectivité de Corse et je cherche à défendre les intérêts de la Corse, à les faire prendre en compte dans le débat présidentiel". En juin dernier, Gilles Simeoni s'était imposé aux élections territoriales avec 40,6% des suffrages exprimés et une majorité absolue de 32 sièges sur 63 à l'Assemblée de l'île.
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