Vote de confiance : la voix indésirable du député Thévenoud
Le vote de confiance au gouvernement prévu mardi prochain à l’Assemblée nationale s’annonce serré et pourtant le Premier ministre est prêt à se passer d’une voix en sa faveur, celle de Thomas Thévenoud. L’ancien secrétaire d’Etat au Commerce extérieur, écarté de son poste pour des déboires fiscaux, est redevenu député, malgré l’insistance du PS pour qu’il démissionne.
Sollicité sur l’affaire Thévenoud à l’Assemblée nationale par la députée UMP d’Ille-et-Vilaine, Isabelle Le Callennec, le Premier ministre a fait une double réponse. Manuel Valls "ne comprend pas qu'il reste aujourd’hui député ". Et pour concrétiser sa position vis à vis d'un groupe UMP très remonté, Manuel Valls s’est même dit prêt à se passer de son vote lorsqu’il demandera la confiance de l’Assemblée le 16 septembre prochain.
"Même si, encore une fois, aucun d'entre nous n'a le pouvoir de l'empêcher de venir et de voter, sinon par la persuasion, je considèrerai que son vote s'il est positif, ne peut pas être comptabilisé dans le vote de confiance que je demanderai mardi prochain."
Le fait de d’ignorer des voix renvoie à un épisode célèbre remontant à 1954. Lors d’un vote de confiance, le président du Conseil, Pierre Mendès-France, avait annoncé qu’il ne comptabiliserait pas les voix communistes en sa faveur.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.