Le gouvernement sous le feu de l'opposition à l'Assemblée nationale
Manuel Valls et son gouvernement s'attendaient certainement à un accueil tendu, pour cette première séance de questions au gouvernement depuis la rentrée parlementaire, ce mercredi. Ils n'ont pas été déçus. Dès l'ouverture des débats, l'opposition, en l'occurrence l'UMP, a ouvert le feu, critiquant très violemment l'équipe gouvernementale.
"Un Premier ministre sous la Ve République a besoin de deux choses pour gouverner : une majorité parlementaire solide et la force de la légitimité politique du président de la République. Vous n'avez ni l'une, ni l'autre" (Christian Jacob, président du groupe UMP)
Premier à attaquer, le président du groupe UMP, Christian Jacob. Pour lui, "le président de la République est devenu transparent aux yeux des Français ".
Face à lui, le Premier ministre a répondu dans la foulée, affirmant ne pas vouloir "chercher la polémique ". Manuel Valls a tenu, plutôt, à insister sur la situation internationale "grave " qui nécessite selon lui de rester calme. "Il y a une majorité pour soutenir le gouvernement ", a-t-il affirmé.
"Je ne pense pas que ce soit le moment, M. Jacob, de mettre en cause les institutions" (Manuel Valls)
Valls veut écarter Thévenoud
Deuxième temps avec la prise de parole de Luc Chatel, le secrétaire général de l'UMP, entamant son intervention par ces mots : "Votre gouvernement est aujourd'hui dans une impasse économique et politique ". Selon lui, "les Français sont en colère parce qu'ils n'ont pas de réponse à leurs propres problèmes ". Réponse cinglante de Manuel Valls : "Vous n'avez rien à proposer ! "
Évidemment, le gouvernement ne pouvait également échapper aux critiques de l'opposition sur l'affaire Thomas Thévenoud. Et sur ce point, Manuel Valls s'est montré ferme : "Même si aucun d'entre nous n'a le pouvoir de l'empêcher de venir et de voter, sinon par la persuasion, je considèrerai que son vote, s'il est positif, ne peut pas être comptabilisé dans le vote de confiance que je demanderai ".
Une affaire Thévenoud qui rebondit d'un jour à l'autre. En soirée mercredi, Médiapart sous le titre d'"une nouvelle cachotterie " évoquait une fonction omise par l'ex-secrétaire d'Etat, il n'aurait pas mentionné dans sa déclaration, "un passage comme dirigeant dans une société de négoce en vins ".
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