: Vidéo Royal à Batho : "C'est tout à fait choquant et scandaleux"
Ségolène Royal réagissait aux déclarations de l'ex-ministre de l'Ecologie qui accusait le gouvernement de préparer "la marche de l'extrême droite"
Ségolène Royal s'est montrée dimanche 7 juillet très sévère à l'encontre de Delphine Batho, qui fut une de ses proches, estimant qu'elle avait porté un "mauvais coup" au gouvernement avec ses déclarations qui ont précédé et suivi son éviction du ministère de l'Ecologie. C'est un "mauvais coup qui a été porté au gouvernement. Quand on est dépositaire d'une confiance, on doit respecter ceux qui vous font confiance et qui vous confient des tâches éminentes", a réagi la présidente PS de la région Poitou-Charentes, interrogée à l'émission BFM Politique (BFMTV/Le Point/RMC) sur le départ mouvementé de Delphine Batho du gouvernement. "Quand on est ministre, on a plus de devoirs que de droits", a dit Ségolène Royal.
Quant aux propos jeudi de Delphine Batho dénonçant le "tournant de la rigueur qui ne dit pas son nom et qui prépare la marche au pouvoir de l'extrême droite dans notre pays", elle les a qualifiés de "tout à fait choquants et scandaleux". "Si un ministre pense cela en étant au gouvernement, a-t-elle dit, il ne fallait pas y entrer ou il fallait le quitter beaucoup plus rapidement". "On ne peut pas dire des choses pareilles", a poursuivi Ségolène Royal. "Voilà un gouvernement à la tâche, dans un contexte difficile et qui demande aux Français des efforts qui sont équitablement partagés".
Une brouille entre les deux femmes
Delphine Batho avait été la porte-parole de la campagne présidentielle 2007 de Ségolène Royal. Mais elles s'est depuis brouillée avec sa marraine politique. A l'origine du froid entre les deux femmes : les législatives de 2012, comme l'indique Le Figaro. "Royal voulait récupérer la circonscription des Deux-Sèvres qu'elle avait laissée à Batho en 2007. Batho, qui est une femme têtue, a fait des pieds et des mains pour la conserver en 2012", selon un dirigeant socialiste cité par le quotidien.
L'ancienne candidate socialiste finira par se présenter à La Rochelle et sera sèchement battue. "Depuis les législatives, l'une et l'autre prennent grand soin de s'éviter", note le Figaro. Et depuis le mois de juin, Royal et Batho échangeaient les critiques par médias interposés. La première a affirmé sur France 5 : "Même le ministère de l'Écologie n'a pas acheté de véhicule électrique", ajoutant que "c'est dramatique de ne pas croire à la mutation écologique". Ce à quoi Batho a répondu sur RTL : "Ségolène Royal, je pense, souffre après un certain nombre d'échecs difficiles. Mais la limite de cette souffrance, c'est qu'il ne faut pas que l'individu l'emporte sur le collectif".
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