: Vidéo Philippe Séguin : "Le pupille de la Nation devient président de l'Assemblée nationale"
La plus haute fonction exercée par Philippe Séguin au cours de sa carrière inachevée aura été la présidence de l'Assemblée nationale. Lors de son discours d'investiture, il rendra notamment un hommage émouvant à son père, qu'il a perdu à l'âge d'un an. Extrait de "13h15 le dimanche" du 1er mars.
À la faveur du retour de la droite au pouvoir en 1993, Philippe Séguin accède à la présidence de l'Assemblée nationale avec l'aide de Jacques Chirac. Début avril, l'orphelin de père et pupille de la Nation devient le quatrième personnage de l'Etat.
"Il a eu le sentiment d'un certain accomplissement le jour où il est monté pour la première fois au perchoir, et je trouve ça légitime", commente le journaliste politique Alain Duhamel. L'ancien Premier ministre François Fillon, qui a longtemps travaillé avec lui, évoque de son côté "le plus beau poste qu'il ait occupé dans la République, compte tenu du caractère inachevé de sa carrière politique".
Une charge et un office
Son discours d'investiture fait appel aux valeurs fondamentales de la République : "Il s'agit moins d'une faveur que d'une charge, non point d'une récompense, mais d'un office, et votre confiance n'est rien d'autre qu'une invitation à la mériter sans relâche, sans réserve, et autant qu'il se peut humainement, sans faiblesse."
Pour la première fois, Philippe Séguin évoque publiquement avec une grande émotion la mémoire de son père : "J'aurai aussi une pensée pour un jeune homme de 23 ans, mon père, qui, à l'appel du général de Gaulle, tomba à l'entrée d'un petit village du Doubs un jour de septembre 1944 pour contribuer à la libération de la France."
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