[Vidéo] A Toulouse, François Hollande dans les pas du Mitterrand de 1981
A trois jours du second tour, François Hollande a affirmé jeudi devant quelque 20 000 personnes rassemblées vendredi sur la place du Capitole à Toulouse vouloir "une victoire sans rancœur, sans rancune. Une victoire qui nous élève".
Envoyé spécial. Espoir, rassemblement, victoire mais aussi mobilisation ont été au centre du dernier grand discours de campagne de François Hollande jeudi 3 mai. Un discours tenu à Toulouse, la "ville rose qui n'a jamais été aussi rose", comme l'a souligné la député socialiste Aurélie Filipetti, qui a ouvert le meeting.
"Je viens ici après François Mitterrand"
François Hollande s'est inscrit dans les pas de François Mitterrand qui, il y a 31 ans, était lui aussi à Toulouse, à la veille de sa victoire du 10 mai 1981.
"Je suis aussi parmi vous pour reprendre la course qui s'est interrompue. Je viens ici après François Mitterrand dire aux Français que de nouveau la gauche est là prête à diriger le pays, que l'un des siens peut devenir le successeur de François Mitterrand", a lancé le candidat socialiste à la foule joyeuse rassemblée sous un magnifique soleil, entre les façades roses de la place du Capitole.
Rassemblement : le candidat socialiste était accompagné par toute la direction de son parti, Laurent Fabius, Ségolène Royal, toujours aussi applaudie, Martine Aubry mais aussi une importante délégation des Verts, avec Eva Joly ou Cécile Duflot.
"Même si Jean-Luc Mélenchon n'est pas là", le député de Corrèze a salué l'appel du Front de gauche à voter pour lui. Un rassemblement qui prenait d'autant plus de poids que Lionel Jospin était venu. L'ancien premier ministre s'est exprimé avant François Hollande, puis le candidat est venu saluer chaleureusement celui qui le mit à la tête du PS.
Il a aussi lancé un appel aux citoyens libres "qui partagent des valeurs humanistes".
"Nous sommes à trois jours d'un rendez-vous que nous nous étions donné depuis de longs mois. Ce rendez-vous doit être celui de la victoire. Ce rendez-vous doit être celui de la confiance. Ce rendez-vous doit être celui de l'espoir. Ce rendez-vous, nous devons le faire partager par une majorité", a expliqué le candidat socialiste qui a expliqué que son score du premier tour permettait la victoire.
"Les indécis, j'espère que le débat les aura convaincus"
Espoir aussi après le débat de l'entre deux tours. "Les indécis, j'espère que le débat les aura convaincus. Le candidat sortant (sifflets) fondait sur lui tant d'espoirs -vous connaissez ses qualités de modestie, de retenue, de réserve- il avait proclamé qu'il ferait une bouchée de ce débat. J'ai peur qu'il soit resté sur sa faim".
Une ironie qui a déclenché une salve de "François président"…"Compte tenu de son déroulement, je me suis demandé -mais je me suis retenu- s'il fallait pas en proposer un deuxième"…rires dans la foule bon enfant.
"Je lui ai dit bien en face ce que vous aviez sur le coeur. J'ai été votre porte-parole le temps d'une soirée", a souligné François Hollande. "Merci", lance la foule. "Maintenant c'est à vous de lui dire en face ce que vous avez à lui dire. Je vous demande de ne pas céder à la facilité, à la naïveté, à la frivolité qui consiste à penser que nous allons être victorieux selon les enquêtes d'opinion"
"Rien n'est acquis, rien n'est décidé"
Mobilisation : malgré le climat d'optimisme qui règne dans la camp socialiste, François Hollande n'a cessé d'appeler à la mobilisation."Non tant que les Français n'ont pas voté n'imaginez pas que la victoire est là", a-t-il tenu a dire à la foule réunie devant le Capitole.
"Rien n'est acquis, rien n'est décidé" a-t-il redit, comme souvent au cours de cette campagne. "3 jours, cinq ans ; 3 jours d'effort pour 5 ans de réussite", a-t-il martelé pour appeler les électeurs à aller voter dimanche.
Dans ce dernier discours avant l'élection, François Hollande a retracé sa campagne et ses principaux épisodes. "Je suis parti de Corrèze, je suis allé à Florange (la sidérurgie), je suis allé à Boulogne-sur-Mer (la pêche), à Laval (l'agriculture), à Aulnay-sous-bois (PSA), à Marseille (Fralib), à Clichy-sous-Bois et à Vaux-en-Velin (les quartiers). "Voila la France que j'ai rencontrée".
Le soleil se couchait sur la place du Capitole quand il a conclu : "le temps de l'alternance est venu. la victoire je la sens. La victoire est à porté de main, la vôtre".
Le meeting en intégrale à revoir ici
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