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Vers un tandem Juppé-Bayrou en 2017 ?

Selon "Le Parisien", les deux hommes auraient conclu un pacte de non agression pour retrouver le sommet de l'Etat.

Article rédigé par franceinfo
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Le président du MoDem, François Bayrou, et le maire UMP de Bordeaux, Alain Juppé, le 8 mars 2014 à Pau (Pyrénées-Atlantiques). (GAIZKA IROZ / AFP)

François Bayrou et Alain Juppé ont des points communs en pagaille. Anciens ministres, membres de plusieurs gouvernements de droite, fondateurs de leurs partis respectifs et figures de la politique de leur région d'origine, l'Aquitaine. C'est donc tout naturellement qu'ils auraient conclu un pacte, selon Le Parisien daté du 20 mars. Objectif : 2017 avec Juppé à l'Elysée et Bayrou à Matignon, anticipe le quotidien.

Leur alliance s'est récemment étalée au grand jour lorsqu'Alain Juppé est venu participer au meeting du centriste à Pau, où le Béarnais est en bonne position pour remporter pour la première fois l'élection municipale. Cette conquête représenterait une revanche pour François Bayrou, sèchement battu à la présidentielle 2012 et aux législatives qui ont suivi. Elle lui permettrait surtout d'occuper un poste politique actif, l'éloignant de ses ambitions élyséennes. Il a lui-même fait savoir qu'il ne se représenterait pas pour occuper la fonction suprême en 2017.

"Une idée plausible"

"Je n'envisage pas de me présenter, ni à la présidentielle en 2017, ni aux législatives, ni aux européennes, a-t-il affirmé mardi sur Europe 1Je pense que dans la situation du pays, il va falloir des regroupements d'intérêt national." Dix jours plus tôt, lors du meeting commun avec Alain Juppé à Pau, le président du MoDem avait déjà concédé que "soutenir Juppé en 2017 est une idée plausible". Un rapprochement avec le maire de Bordeaux qui a reçu le soutien d'un autre élu du MoDem, Robert Rochefort : "Si Alain Juppé devait devenir le leader d'un renouveau dans une continuité d'une droite républicaine, il est assez vraisemblable que nous pourrions peut-être envisager des choses avec lui."

Reste à savoir si le principal intéressé voudra se mêler à la bataille de l'UMP pour désigner le champion de 2017. Jusqu'ici, l'ancien Premier ministre est resté évasif sur la question, sans jamais l'écarter fermement non plus. Lundi, interrogé sur sa possible candidature, il a répondu qu'"aujourd'hui, [il] ne rêve pas de l'Elysée", tout en indiquant être favorable à des primaires à l'UMP même si Nicolas Sarkozy se déclare candidat. Autant d'affirmations qui font dire à Atlantico que le tour du "meilleur d'entre nous", selon Jacques Chirac, est peut-être venu.

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