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Jean-Marc Ayrault exhorte ses ministres à cesser "les jeux personnels"

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Ayrault : "Nous devons nous rassembler" (France 2)
Article rédigé par franceinfo
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En clôture de l'université d'été à La Rochelle, le Premier ministre a demandé à ses troupes d'éviter les couacs et de jouer collectif.

En une heure de discours, il n'a mentionné le nom d'aucun ministre. Mais Jean-Marc Ayrault a mis en garde son gouvernement, dimanche 25 août à La Rochelle, contre les couacs et les prises de position contradictoires.

"Je n'ai pas une vision caporaliste de la politique. (…) Mais je ne suis pas non plus adepte de l'angélisme. Chaque fois que le débat est sur la place publique avant d'avoir été tranché entre nous, c'est une faute contre notre collectif", a averti le Premier ministre en clôture de l'université d'été du Parti socialiste.

"Je vois des clubs et parfois des mini-clubs se créer. J'entends des prises de position qui donnent quelques secondes de visibilité à leurs auteurs. Mais j'entends surtout des Français qui ne goûtent pas toutes nos subtilités et qui ne retiennent qu'un sentiment de flou. J'entends surtout des militants qui ne comprennent pas que les jeux personnels viennent ruiner nos efforts collectifs", a-t-il embrayé.

Ces derniers jours, la question de la fiscalité écologique a semé le trouble au sein de la majorité. Jeudi, le ministre de l'Ecologie, Philippe Martin (PS), avait annoncé la création d'une "contribution climat énergie" devant l'université d'été des Verts à Marseille. En pleine polémique sur le "ras-le-bol fiscal" des Français, cette annonce avait été mal accueillie à La Rochelle, chaque ténor socialiste y allant de sa petite phrase.

Autre ligne de fracture au sein de la majorité : la réforme pénale, dont les arbitrages de Matignon devraient être rendus le 30 août. Samedi, Manuel Valls, opposé à certains points de cette réforme portée par sa collègue Christiane Taubira, a eu des paroles d'apaisement. Mais quelques heures plus tard, la ministre de la Justice a démontré, dans un discours très remarqué, qu'elle n'entendait rien lâcher. Dimanche, Jean-Marc Ayrault a mis les points sur les i en martelant qu'il n'y aurait ni peine de prison automatique, ni libération automatique.

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