Cet article date de plus de dix ans.

Un deuxième maire socialiste excédé claque la porte du PS

David Derrouet, à la tête de la mairie de Fleury-Mérogis (Essonne), s'estime "trahi" par la politique du gouvernement français.

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
David Derrouet, maire de Fleury-Mérogis (Essonne), le 27 décembre 2011. (MAXPPP)

C'est la deuxième défection enregistrée par le PS en moins de 24 heures. Après le maire de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), celui de Fleury-Mérogis (Essonne) annonce, jeudi 24 octobre, sa démission du Parti socialiste. David Derrouet s'estime "trahi" par la politique du gouvernement français. Il appelle ceux "qui veulent bâtir une politique ambitieuse de redistribution réelle des richesses et veulent construire un autre modèle de développement économique et industriel" à se rassembler.

L'édile explique que la loi de finances 2014, que le gouvernement s'apprête à faire voter la semaine prochaine, est la goutte d'eau qui a précipité sa décision. "J'avais prévu depuis des semaines que si la loi de finances était opposée aux promesses présidentielles, je me retirerais", a-t-il déclaré à l'agence Reuters.

"Toutes les promesses ont été reniées"

Pour David Derrouet, une "connivence entre le pouvoir économique et le pouvoir politique" a "fait reculer le gouvernement" sur de nombreux engagements. Il estime que "toutes les promesses ont été reniées" et qu'il "n'y a pas de Premier ministre".

Le maire affirme constater une hémorragie de militants au PS, et précise qu'il présentera, avec d'autres déçus de la politique gouvernementale, de "grandes orientations nouvelles" pour "retrouver de la création d'emploi, redresser nos industries, opérer une véritable réforme fiscale permettant de retrouver de la croissance économique."

David Derrouet compte se représenter aux élections municipales de mars prochain sans l'étiquette PS. Il a dit ne pas avoir encore pris la décision de créer une force nouvelle ou rejoindre un autre parti.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.