Primaire UMP : Juppé pense battre Sarkozy s'il y a beaucoup de votants
"S'il y a 500 000 votants, Nicolas Sarkozy aura toutes ses chances, s'il y en a 3 millions, j'aurai toutes mes chances", juge l'ex-Premier ministre dans "Sud-Ouest".
"S'il y a 500 000 votants, Nicolas Sarkozy aura toutes ses chances, s'il y en a 3 millions, j'aurai toutes mes chances." En une phrase prononcée dans une interview au journal Sud-Ouest jeudi 12 février, Alain Juppé résume tout l'enjeu de la bataille des primaires qui va s'ouvrir à l'UMP en vue de la présidentielle de 2017.
L'objectif des 3 millions d'électeurs est-il illusoire ? "Je ne pars pas du tout dans l'idée que je serai minoritaire au sein de l'électorat de l'UMP", assure Alain Juppé. En 2011, "le PS a mobilisé 2,9 millions d'électeurs, c'est-à-dire beaucoup plus que son nombre d'adhérents, il n'y aucune raison que nous ne sachions pas le faire."
Le "ni-ni" n'a "pas fonctionné"
Pour le maire de Bordeaux, "il est incontestable aujourd'hui qu'il y a deux tendances à l'UMP. L'une va plus vers la droite, l'autre va plus vers le rassemblement. Et ce débat-là n'est pas tranché". L'ancien Premier ministre défend la seconde voie. L'UMP est selon lui vouée à devenir "une peau de chagrin" si elle s'enferme entre le Front national et "un centre à qui elle refuse d'ouvrir la porte". "Il faut retrouver l'ADN initiale de l'UMP, celle du rassemblement de la droite et du centre", insiste celui qui a contribué à fonder le parti. Il rappelle qu'en 2012, "le centre nous a quittés pour créer l'UDI : Lagarde, Morin, Jouanno, ils viennent de l'UMP."
Quant à la stratégie du "ni-ni" choisie par l'UMP lors du second tour de l'election législative partielle dans le Doubs, qui a opposé le PS au FN, Alain Juppé juge qu'elle "n'a pas fonctionné". "C'était un appel à l'abstention, or la participation a augmenté", relève-t-il.
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