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"Nicolas Sarkozy ne veut plus entendre parler de l'UMP"

Dans son message posté sur Facebook, l'ancien chef de l'Etat ne cite à aucun moment le parti dont il brigue pourtant la présidence. Explications.

Article rédigé par Bastien Hugues
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, lors d'une cérémonie à Bruxelles (Belgique), le 27 mars 2013. (VIRGINIA MAYO / AP / SIPA)

Dans l'esprit de Nicolas Sarkozy, l'UMP a déjà disparu. Dans un long message posté sur Facebook, vendredi 19 septembre, l'ancien chef de l'Etat officialise son retour sur la scène politique, en annonçant sa candidature à la présidence de l'UMP. Un parti dont il ne cite pourtant pas une seule fois le nom.

"Je suis candidat à la présidence de ma famille politique", écrit Nicolas Sarkozy, annonçant sa volonté de "la transformer de fond en comble". Mieux : l'ex-président de la République entend "bâtir la formation du XXIe siècle", qu'il imagine comme "un nouveau et vaste rassemblement (...) dépassant les clivages traditionnels qui ne correspondent plus aujourd'hui à la moindre réalité".

"Il rêve d'être le candidat d'un grand écart politique"

En réalité, ce positionnement n'est guère surprenant. Fin 2013 déjà, plusieurs proches interrogés par francetv info assuraient que Nicolas Sarkozy se voyait en sauveur de la France, et sûrement pas en sauveur d'un parti politique. "Il rêve de créer un mouvement d'adhésion nationale à un grand projet pour la France. Il rêve d'être le candidat d'un grand écart social et politique", décryptait, en décembre, son amie Danièle Giazzi, conseillère de Paris et déléguée générale de l'UMP.

Neuf mois plus tard, c'est effectivement ce que tente de proposer Nicolas Sarkozy aux Français. Lui qui, hier, apparaissait plus clivant que quiconque, joue aujourd'hui la partition du rassemblement et de l'apaisement. En coulisses, son ami et conseiller Pierre Giacometti, spécialiste de l'opinion, l'a persuadé que "désormais, le processus d'adhésion ou de rejet ne se joue pas sur le clivage gauche-droite, mais sur la personne".

"Nicolas Sarkozy ne veut plus entendre parler de l'UMP", explique l'un de ses proches, joint par francetv info. A ses yeux, la première étape doit consister à changer le nom du parti. "L'idée est de créer une dynamique nouvelle, comme en 2002, lorsqu'a été fondée l'UMP", décrypte le député sarkozyste Yves Foulon. Pour cela, l'ancien chef de l'Etat compterait organiser un grand congrès en 2015, lors duquel il appellerait de ses vœux une fusion avec le centre-droit. Un souhait pour le moment rejeté en bloc par les responsables de l'UDI, qui redoutent une OPA hostile de l'ancien chef de l'Etat sur leur mouvement.

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