Les députés UMP font front pour soutenir leur collège Julien Aubert. Cent trente-neuf d'entre-eux demandent, jeudi 9 octobre, au président de l'Assemblée, Claude Bartolone, de lever la sanction financière qui lui a été infligée.Lundi, ce parlementaire UMP avait persisté à appeler "Madame le président" la présidente de séance à l'Assemblée nationale. Dans une tribune publiée par Le Figaro et initiée par Henri Guaino et François Fillon, ces députés de l'opposition estiment que cette sanction a "couvert de ridicule cette institution essentielle qu'est la présidence de l'Assemblée". Provocateurs, ils continuent, comme Julien Aubert, à qualifier Sandrine Mazetier de "vice-président de l'Assemblée nationale". "Aux portes du totalitarisme""En français 'la présidente' désigne la femme du président (...) La mise à l'amende d'un député pour s'être exprimé correctement en français dans l'enceinte de l'Assemblée nationale française signifierait-elle que l'Assemblée s'arroge désormais le droit de fixer les règles de la langue, ce qui nous amènerait aux portes du totalitarisme?", s'interrogent-ils.Les signataires estiment également qu'"en approuvant cette décision inique", M. Bartolone a "pris le risque de détériorer profondément les relations entre les membres" de l'Assemblée.