Quinze anciens membres de Génération identitaire interpellés, soupçonnés d'avoir reconstitué illégalement un groupe d'ultradroite
Quinze personnes, anciens membres du groupe d'ultradroite Génération identitaire, ont été interpellés mardi 12 mars dans plusieurs régions de France (en région lyonnaise, en Savoie et en Ile-de-France), a appris franceinfo de source proche du dossier, confirmant partiellement une information de BFMTV.
Tous les 15, deux femmes et treize hommes âgés entre 22 ans et 38 ans, sont soupçonnés d'avoir reconstitué illégalement une nouvelle association d'ultradroite, sous le nom d'Argos, selon un proche de l'enquête. Il y a six mois, une dizaine de militants de ce groupe avaient été interpellés après un rassemblement non déclaré à Cherbourg. Parmi les 15 suspects arrêtés, certains sont également soupçonnés d'être des membres d'Association de soutien aux lanceurs d'alerte (Asla), une autre structure d'ultradroite née de la dissolution de Génération identitaire.
"Opérations anti-migrants"
Pour rappel, Génération identitaire avait été dissous en mars 2021 par un décret en conseil des ministres. Ce mouvement de l'ultradroite plaidait pour la "défense" de l'identité européenne, au nom de théories racialistes ou suprémacistes. Il s'est fait connaître par la médiatisation d'opérations spectaculaires contre l'islam et les migrants. Il avait ainsi mené des "opération anti-migrants" dans les Alpes et les Pyrénées et avait également perturbé une manifestation contre les violences policières en juin 2020, place de la République à Paris, en déployant une banderole sur laquelle était inscrit "Justice pour les victimes du racisme anti-blanc - White Lives Matter" ("Les vies blanches comptent").
De son côté, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin réagit mardi sur X et écrit : "En 2021, nous avions dissous ce groupuscule violent d’ultradroite à la demande d’Emmanuel Macron. Nous ne laisserons aucun groupe dissous se reconstituer. Merci à la justice pour son action forte suite au signalement que j’ai effectué". Selon le code pénal, le fait de participer "au maintien ou à la reconstitution, ouverte ou déguisée" d'une association ou d'un groupement dissous est puni de trois ans d'emprisonnement et de 45 000 euros d'amende.
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