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Thierry Mariani fustige le droit de vote des étrangers

Le ministre des Transports et chef de file de la Droite populaire dénonce le droit de vote des étrangers dans une interview accordée à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, à paraître mercredi. Il se défend néanmoins de courir derrière le FN.
Article rédigé par Francetv 2012
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Thierry Mariani, ministre chargé des transports (AFP)

Le ministre des Transports et chef de file de la Droite populaire dénonce le droit de vote des étrangers dans une interview accordée à l'hebdomadaire d'extrême droite Minute, à paraître mercredi. Il se défend néanmoins de courir derrière le FN.

Pour Thierry Mariani, le droit de vote des étrangers est "un calcul cynique pour créer artificiellement de nouveaux bataillons électoraux pour la gauche, face à un peuple français jugé trop réactionnaire".

Le ministre UMP rejoint les rangs de la "cellule d'offensive" de l'UMP en taclant la primaire PS au passage : "On voit sur le site même des 'primaires citoyennes' que tout jeune de plus de 16 ans peut voter s'il est membre du PS ou du MJS. C'est la même chose pour les 'citoyens étrangers adhérents des partis organisateurs'. Cela veut donc dire qu'un mineur sans papier peut participer à ces primaires !" s'offusque-t-il.

"Ces étrangers ont eu une décennie pour devenir Français, mais n'en ont pas saisi l'opportunité. C'est donc un choix délibéré -qu'il faut respecter- ou une incapacité, parce que la nationalité leur a été refusée. Dans tous les cas, je ne vois pas pourquoi ils bénéficieraient des privilèges des citoyens français", explique Thierry Mariani.

Courtiser les sympathisants FN

Le leader de l'aile droite de l'UMP se défend d'empiéter sur les terres du FN : "Le patriotisme n'est pas une marque déposée du Front national. J'ai fait passer un nombre incalculable d'amendements durant ma vie parlementaire, dont beaucoup étaient liés au respect des valeurs patriotiques, à la maîtrise des flux migratoires".

Concernant Marine Le Pen, il estime que si elle "se retrouve au second tour" de la présidentielle, "tout le monde sait qu'elle sera battue et la légitimité du vainqueur n'en sera que plus écrasante". "Et il est loin d'être sûr qu'elle soit au second tour, ce qui clôt le débat", ajoute-t-il. La Droite populaire a par ailleurs annoncé la semaine dernière son intention de lancer une pétition contre le droit de vote des étrangers aux élections locales.

A quelques heures de la convention "Le projet socialiste à la loupe: le grand malentendu !" de l'UMP, le ministre de Nicolas Sarkozy s'en prend déjà avec virulence au projet PS.

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