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Tapis rouge, contrats commerciaux... et manifestants pour Hu Jintao

Le président chinois Hu Jintao a entamé une visite d’Etat de trois jours en France. La lune de miel entre Paris et Pékin devrait être arrosée d’une pluie de contrats commerciaux dans le nucléaire civil, l’aéronautique, l’environnement et l’assurance. Pour ne pas contrarier la nouvelle idylle avec les Chinois, la question des droits de l’homme ne sera pas abordée…
Article rédigé par franceinfo
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(Actualisé à 18h45) Saut de puce à Troyes (Aube) ce matin (lire notre article), puis à la mi-journée, le président Sarkozy est allé accueillir à Orly, en compagnie de son épouse Carla, le président chinois. Hu Jintao est en France pour trois jours. Une première visite d’Etat qui confirme le réchauffement des relations entre Paris et Pékin.

Tapis rouge, honneurs militaires et garde républicaine à cheval sur des Champs-Elysées fermés pour le dirigeant de la deuxième puissance économique du monde, que Nicolas Sarkozy espère rallier à sa croisade pour un nouvel ordre monétaire mondial – la France prend dans huit jours la présidence du G20. "La Chine ne doit pas être vécue comme un risque mais comme une opportunité", a lancé ce matin le président Sarkozy à Troyes.

Des milliards dépensés en France

Une première série de contrats commerciaux a été signée en fin d’après-midi à l’Elysée, notamment dans l’aéronautique, le nucléaire civil, l’environnement et l’assurance-vie (lire notre article). Avant une deuxième série de contrats demain, cette fois au siège du Medef. Au total, selon la délégation chinoise, cette visite devrait "peser" quelque vingt milliards de dollars.

Les deux chefs d’Etat se retrouveront ensuite à Nice pour un nouvel entretien à la célèbre Villa Masséna, sur la Promenade des Anglais, et un dîner dans un restaurant de la vieille ville où le président français a ses habitudes. C’est au cours de la deuxième partie de cette visite que seront abordés les sujets globaux, dont les priorités de la présidence française du G20 à Séoul la semaine prochaine.

Lâcher de colombes

"Quand on reçoit quelqu'un, pour bien le recevoir, ce n'est pas en reprochant aux gens les choses qu'on fait avancer les dossiers", a prévenu Nicolas Sarkozy. La question des droits de l'homme ne sera donc pas abordée. C'est ce qu'a tenu à dénoncer la centaine de manifestants, rassemblés devant le centre Beaubourg à Paris, à la mi-journée, à l'appel de Reporters sans frontières. Un lâcher de colombes pour exhorter le chef de l'Etat à aborder les sujets qui fâchent, avec son homologue chinois.

Gilles Halais, avec agences

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