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Syrie : que faut-il retenir de l'intervention de Manuel Valls ?

L'Assemblée débattait ce mardi après-midi d'une intervention française en Syrie. Manuel Valls a à nouveau exclu une intervention terrestre, il a indiqué que la France choisirait seule ses cibles, et qu'il était hors de question qu'une telle intervention "renforce" le régime du président Bachar al Assad.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Le Premier ministre Manuel Valls à l'Assemblée ce mardi © REUTERS/Philippe Wojazer)

"Nous n'en sommes qu'au début ". Manuel Valls s'est exprimé mardi après-midi devant l'Assemblée nationale, avant un débat des parlementaires sur la question de l'intervention française en Syrie. Lundi soir, François Hollande avait indiqué que des frappes seraient "nécessaires" en Syrie, ce qu'a confirmé le Premier ministre ce mardi, ajoutant que la France choisirait seule ses cibles et excluant à nouveau toute intervention terrestre. Voici les principaux points à retenir de l'intervention du Premier ministre.

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133 Français sont morts dans les filières "irako-syriennes"

Lors de son allocution devant l'Assemblée, le Premier ministre a révisé à la hausse le bilan des Français et résidents français impliqués dans les filières "irako-syriennes", qui atteint désormais 1.880. 133 personnes parties de France sont mortes à ce jour (contre 110 début juin), et 491 sont sur place, a dit Manuel Valls.

La France "choisira seule" les "objectifs à frapper"

Manuel Valls a indiqué que les vols de reconnaissance en cours en Syrie, qui ont débuté la semaine dernière, et sont le prélude à de futures frappes, dureront "le temps qu'il faudra, plusieurs semaines certainement ". Les missions de reconnaissance des avions français "sont conduites à titre national, en pleine autonomie de décision et d'action ", a-t-il fait valoir,  en soulignant que la France choisirait "seule " les objectifs à frapper en Syrie. Il a précisé qu'il y a avait en Syrie des "centres de commandement " de Daech, où "s'organisent les filières ".

Manuel Valls : les missions de reconnaissance vont se poursuivre, et la France choisira seule les cibles à frapper

Pas d'intervention française au sol...

Le Premier ministre a à nouveau exclu toute intervention terrestre occidentale qui "serait inconséquente et irréaliste ", a-t-il dit. "Ce que les exemples en Irak et en Afghanistan nous apprennent, c'est qu'il faudrait mobiliser plusieurs dizaines de milliers d'hommes, qui seraient alors exposés à un très grand danger ", a-t-il dit, alors qu'une bonne partie de la droite est pour.

"Est-ce qu'une intervention exclusivement aérienne, sans troupes au sol, sans mandat international, sans mobilisation des grandes puissances régionales, apporterait un bénéfice stratégique dans la durée ? Nous pensons que non ", a ainsi déclaré Christian Jacob, chef de file des députés Les Républicains, lorsqu'il a pris la parole après le discours de Manuel Valls.

... mais la France soutiendrait une "coalition de pays de la région" 

"Mais si une coalition de pays de la région se formait pour aller libérer la Syrie de la tyrannie de Daech, alors ces pays auraient le soutien de la France ", a-t-il poursuivi. C'est la première fois qu'un haut responsable français apporte publiquement le soutien de la France à ce scénario.

Manuel Valls exclut une intervention terrestre de soldats français, même si la France soutiendrait une coalition de pays pour chasser Daech

"Aucun compromis, aucun arrangement" avec al-Assad

Selon Manuel Valls, il est "hors de question " que les frappes françaises contribuent "à renforcer le régime " du leader syrien. Il a assuré qu'"aucun compromis, aucun arrangement " n'était "possible " avec Bachar al-Assad. La solution politique au conflit syrien est "d'aller vers un accord qui tourne définitivement la page des crimes de Bachar al Assad ", a-t-il dit. "Nous ne ferons rien qui puisse consolider le régime ".

Pour Manuel Valls, si le groupe Daech a pris racine en Syrie, c'est la faute de Bachar al-Assad le président syrien

Le Premier ministre a également adressé un message à la Russie, accusée par les Etats-Unis de renforcer sa présence militaire en Syrie : "Nous avons tous un devoir de responsabilité: tout soutien militaire au régime de Bachar al-Assad ne fait qu'alimenter la spirale de la violence ".

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