Le 26 novembre 1974, Simone Veil prononce un discours historique. "Aucune femme ne recourt de gaité de cœur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes", dit-elle. Quelques mois plus tôt, le président Valéry Giscard d'Estaing l'avait nommée ministre de la Santé et chargée d'un projet sur l'avortement. À l'époque, le sujet divise la population française. Des associations féministes se mobilisent et le "manifeste des 343 salopes" est publié.Une bataille parlementaire tendueEn 1972, le procès de Bobigny marque un tournant. Gisèle Halimi défend avec succès une jeune fille de 16 ans ayant avorté après un viol. Le combat devant la justice est gagné. La bataille parlementaire s'engage dans un climat tendu. Le propre camp de Simone Veil ne cache pas son hostilité. La loi est adoptée le 29 novembre 1974. Depuis, elle a souvent été remise en cause. En 2020, le droit à l'IVG est encore loin d'être acquis dans certains pays du monde.