L'idée a de quoi séduire leslycéens de Poitou-Charentes. Ségolène Royal – la présidente de la région – propose en effet que le code de la route leur soit enseigné gratuitement. Cette mesure doit entrer en vigueur le 1er janvier prochain. Sauf que ces auto-écoles nesont pas d'accord. Elles dénoncent une "opération d'agression" . Lesleçons de code leur rapportent en effet beaucoup. Elles représentent environ 20% de leur chiffred'affaire.Pour Philippe Colombani, de l'UNIC, principal syndicat dans lesauto-écoles "on va laisser aux auto-écoles la gestion des dossiers, lesexamens et la partie conduite. C'est-à-dire la partie la plus compliquée et lamoins rentable. On se retrouvera avec des prix de conduite qui vont grimper pourcompenser la perte due à la perte de l'apprentissage du code de la route" ."Des auto-écoles sont en danger" Pour le moment, le coût de ceprojet annoncé par Ségolène Royal n'a pas été chiffré, de même que la façondont il va s'appliquer. Néanmoins, raconte Philippe Colombani, "si j'aicinq auto-écoles autour d'un lycée avec chacune quelques moniteurs, il n'yaura pas assez de travail pour tout le monde si on regroupe tous les élèvesdans le lycée. Aujourd'hui des auto-écoles sont en danger et on peur de perdreleur travail" .Les modalités d'application doivent être définiesce vendredi lors d'une réunion avec les auto-écoles. Un appel d'offre seralancé par la région. Mais les auto-écoles le promettent, si Ségolène Royal ne renonce pas à son projet, elles prévoient une grande manifestation pour éviter que cette mesure ne soitgénéralisée.